Un film de Saeed Roustaee avec Taraneh Alidoosti, Saeed Poursamini, Navid Mohammadzadeh, Payman Maadi, Mohammad Ali Mohammadi, Farhad Aslani, Mehdi Hosseinina,
L’HISTOIRE
Leila a dédié toute sa vie à ses parents et ses quatre frères. Très touchée par une crise économique sans précédent, la famille croule sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Afin de les sortir de cette situation, Leila élabore un plan : acheter une boutique pour lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier. Au même moment et à la surprise de tous, leur père Esmail promet une importante somme d’argent à sa communauté afin d’en devenir le nouveau parrain, la plus haute distinction de la tradition persane. Peu à peu, les actions de chacun de ses membres entrainent la famille au bord de l’implosion, alors que la santé du patriarche se détériore.
L’AVIS
Avec ses précédents films et surtout avec La Loi de Téhéran, Saeed Roustaee nous a habitué à son talent de metteur en scène, et ses scénarios originaux. Sous couvert d’histoire très cinématographiques, il nous parle des problèmes de son pays. Avec Leila et ses frères il quitte le thriller pour faire une comédie très noire qui se passe dans un Iran qui s’enfonce de plus en plus dans une impasse – le film est interdit en Iran – La scène d’introduction est aussi impressionnante de maîtrise que celle de La loi de Téhéran, les acteurs sont tous campés avec une justesse incroyable qu’on oublie qu’ils sont des comédiens ; c’est aussi un vrai régal de voir la très grande actrice Taraneh Alidoosti interpréter Leila. Elle porte le film et emporte tout sur son passage seule contre tous qu’elle est ! C’est un rôle qui lui va comme un gant en bonne féministe qu’elle ose revendiquer (voir son tatouage et ses rapports avec l’aspirateur…). Elle se bat contre une société patriarcale insupportable et la comédie ironique sociétale vire petit à petit au drame. Le scénario est original avec des rebondissements malins. On comprend que la censure iranienne n’a pas permis la distribution du film. Les 2h50 que durent le film passent très rapidement, grâce à ce casting de haut niveau et au très grand talent du réalisateur ! Une preuve ? Il n’a pas eu de prix à Cannes ce qui devient un gage de qualité !
NB : il a le prix de la Citoyenneté ???!!! Un gag ?
