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« LES MUSICALES DE BAGATELLE » : 16ÈME ÉDITION – MUSIQUE ET SPORT  – BAGATELLE D’ACCORDÉONS

19 mai 2024

Les Musicales de Bagatelle, deuxième journée à l’Orangerie, ont permis, entre les roses et les iris, d’entendre des jeunes artistes sélectionnés par la Fondation Banque Populaire sous la présidence artistique de la pianiste Claire Désert.  Le thème du récital :  Musique & Sport. De nombreux compositeurs faisaient du sport ou ont composé des œuvres ayant un rapport avec le sport.

C’est ainsi que David Moreau, violon, Raphaël Pagnon, alto, Virgile Roche, piano, le Trio Zeliha ont joué du Tcherepine (sonatine sportive arrangée pour piano/alto), Mendelssohn (3ème mouvement du trio n°1), Schubert (Marche Militaire pour 4 mains), Vivaldi (Sinfonia de l’Olimpiade), Satie (Sports et Divertissements), Debussy (Voiles), Ravel (Jeux d’Eau), Waldteufel (Valse des patineurs), Rossini (Final de l’ouverture de Guillaume Tell).

Ces jeunes, aux talents plus que prometteurs étaient heureux de jouer ensemble et le public leur a offert des applaudissements nourris !    

Mais le clou de la journée était le deuxième concert Bagatelle d’Accordéons. Sous la direction efficace et discrète de la superbe interprète Fanny Vicens, six accordéonistes, eux aussi à la Fondation, se sont exprimés soit seul, soit en duo, soit tous ensemble. Le concert était très intelligemment construit et a mis en lumière les qualités de cet instrument si souvent décrié et qui a des capacités musicales insoupçonnables pour le domaine de la musique classique. Tous – Vincent Lhermet, Théo Ould, Ambre Vuillermoz, Basha Slavinska, Yohann Juhel, Jean-Etienne Sotty et bien sûr Fanny Vicens se sont installés au milieu du public pour interpréter une œuvre contemporaine de Toshio Hosokawa, –  Melodia – musique de l’avant-garde allemande de l’après-guerre, dans laquelle Hosokawa incorpore des éléments traditionnels des arts japonais. Dès le départ Vicens nous a mis dans une ambiance originale,

mais avec la deuxième œuvre, on est revenu aux fondamentaux avec trois extraits de Casse-Noisette interprétés en duo par Théo Ould et Yohann Juhel, le public retrouvait ses marques, pas pour longtemps

car Fanny Vicens, Ambre Vuillermoz et Jean-Etienne Sotty nous ont entrainé en Finlande dans une œuvre hallucinante de Jukka Tiensuu – Mutta –  un très grand moment du récital, une œuvre forte et singulière ; retour à une composition plus classique qui a eu son franc-succès avec l’accordéon de Basha Slavinska dans une étourdissante Campanella de Liszt d’après bien sûr Niccolo Paganini. Cette pièce fait toujours un grand effet sur les spectateurs. Mais Fanny a voulu nous emporter dans un autre monde et

c’est avec Matteo Franceschini qui lui aussi est un compositeur boursier de la Fondation qu’on a découvert cette commande interprétée par Vincent Lhermet – Marea – étonnante et magnifique, sous les doigts de ce superbe accordéoniste .

A suivi du plus que classique Bach avec  un arrangement du concerto pour 4 clavecins d’après Vivaldi, c’est Vincent, Théo, Ambre et Fanny qui l’ont joué . C’était un vrai plaisir de les voir ensemble avec ces sonorités qui faisaient penser au clavecin. Leur bonheur de jouer était ressenti par le public qui leur a fait comprendre. Mais c’est mal connaître la Madame loyale du concert ! Elle a osé terminer le concert avec deux compositions contemporaines,

une de Mauricio Kagel – Pandora’Box – où Jean-Etienne Sotty se batait contre son bandonéon, physiquement et musicalement, un petit chef-d’œuvre d’humour et de musique, grand succès auprès de spectateurs puis, une du célèbre compositeur Régis Campo – Pagamania pour bande électronique et accordéon –  interprétée par Théo Ould. Elle a emporté tous les suffrages. Alors après ce récital extra-ordinaire qui peut dire encore et toujours que cet instrument est le piano du pauvre…Un bravissimo pour ce concert, pour Fanny Vicens, pour la Fondation ; il aurait mérité d’être enregistré…une prochaine fois sûrement

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