UA-159350346-1

«  L’ÉTRANGE FESTIVAL  2025 » : 31ÈME ÉDITION (1)

Forum des images,  2 rue du cinéma 75001 Paris

Du 2 au 3 septembre 2015

L’Étrange Festival entame son début et c’est déjà un succès ! Plus de 1500 personnes pour le premier jour ! Moyenne d’âge la petite quarantaine, donc la plupart des spectateurs n’était pas né ou n’avait pas l’âge pour venir à ce festival ! L’équipe a fait fort pour l’ouverture avec le film de l’italien Gabriele Mainetti The Forbidden City ? Un film hommage au cinéma de Hong Kong (il se passe à Rome, on se souvient de Bruce Lee dans la Fureur du Dragon). C’est une histoire de vengeance, un mélodrame et d’enjeux sociétaux). Le film magnifiquement réalisé, est servi par une exceptionnelle cascadeuse Yaxi Liu spécialiste en arts martiaux et douée pour la comédie. La chorégraphie des scènes de luttes est digne et dépasse même tout ce qu’on a vu au cinéma (les films d’Ang Lee,  de Zhang Yimou… Tous les acteurs sont excellents – Enrico Borello, Sabrina Ferilli (superbe dans la Grande Bellezza), et l’inénarrable Marco Giallini.  Le festival commence avec une bonne montée d’adrénaline avec en fin de soirée The Old Woman With the Knife de Min Kyu-Dong, un thriller atypique à la sauce coréenne, une excellente copie du cinéma américain, où là aussi c’est une héroïne qui mène la danse à coup de lames tranchantes, de luttes hallucinantes. C’est Lee Hye-young, l’actrice fétiche d’Hong Sang-soo, qui est cette tueuse sexagénaire qui bosse pour une organisation qui élimine la lie de la société. Une réalisation efficace avec un brin de psychologie et de suspens.

Le lendemain la déesse des films d’horreur, Madame Barbara Steele était présente pour présenter la soirée qui lui était consacrée avec Le Spectre du Professeur Hichcock de Ricardo Freda (1963) et le premier film de David Cronenberg Frissons (1975). Ce film n’a pas perdu de sa force dans l’horreur avec ses fantasmes érotiques. Déjà tout son cinéma y est présent. Barbara Steele avec humour a raconté quelques anecdotes. L’INA comme chaque année apporte sa contribution au Festival en permettant de voir ou revoir des films de genre. On a pu ainsi apprécier ce téléfilm totalement surréaliste Photo Souvenir (1977) écrit dans la veine des scénarios de Jean-Claude Carrière – il est aussi le principal acteur –  et mis en scène par Edmond Séchan, surtout connu comme chef opérateur.  Un polaroïd prévient de ce qui va arriver aux personnages de ce drame plein de suspens. Comme chaque année nous sommes très intéressé par les courts-métrages et dans les deux séances auxquelles nous avons assistées, plusieurs courts nous ont surpris par la qualité de leur réalisation et l’inventivité des scénarios.

Bon il y a toujours des films expérimentaux assez abstraits dans leur conception – Jenseits Der Fassade de l’autrichien Eyup Kus ; Hun Tun de la tchèque Magdalena Heijzlarova ; A Round of Applause for Death de l’anglais Stephan Irwin – En animation il avait le magnifique et émouvant film iranien de Farnoosh Abedi et Negan Fardiar Holy Heaviness  avec d’étranges poupées, il raconte que la mort peut-être un lourd fardeau à porter. Dans un tout autre style des personnages, en argile, aux allures sauvages, vont découvrir un doigt qui va bousculer leur croyance ! Ce film superbe de 5 minutes Mother Clay est réalisé par les Américains Armin Rangani et Raha Amirfazli. Avec de simples traits qui forment des personnages l’Allemand Patrick Buhr raconte quatre saynètes décalées autour de relations amoureuses, de pigeons et de slips dérobés à des amants ! Un festival d’originalité.

En fiction on retiendra une comédie horrifique de l’Américain Hoku Uchiyama, Witch où une sorcière se trompe de maison pour faire ses élucubrations sataniques ! À pisser de rire avec tout le sang qui gicle d’un lapin qu’elle égorge ! Une autre fiction étonnante de Alexander Wolfgang Smadja The World is my Idea, un drame hallucinant et surréaliste tout à fait dans l’esprit belge. Et puis une bonne fiction horrifique du Coréen Jeong Jaehee, Wanna Die Wanna Kill qui raconte la rencontre surprenante entre deux ados fascinés par le suicide. Le sang et l’horreur coulent à flot ! Et oui c’est dans les courts que l’imagination est au pouvoir !

A suivre donc et Que l’étrange soit avec vous !

Pour toutes autres informations : https://www.etrangefestival.com

Articles similaires

Laisser un commentaire