Auditorium de Radiofrance 116 avenue du Président Kennedy, 75016 Paris
Vendredi 14 février 2025, 20h
Ludwig Van Beethoven ; Ouverture Léonore III op ;72c
Édith Canat de Chizy : Skyline (création mondiale)
Johannes Brahms : Symphonie n°2 en ré majeur op.73
Emmanuel Curt, Florent Jodelet, Gilles Rancitelli, percussions François Desforges, timbales
Orchestre National de France
Luc Héry ; violon solo
Cornélius Meister, direction
Bon avouons-le nous sommes allés écouter l’ONF pour découvrir la nouvelle composition d’Édith Canat de Chizy, Skyline. Et on n’a pas été déçu !
Il faut dire qu’elle était accompagnée en première partie par Beethoven et sa magnifique ouverture, Léonore, interprétée par un orchestre en forme sous la direction de ce chef Cornélius Meister pas connu en France. Il est bardé de prix internationaux et dirige toute sorte de musiques, symphoniques, opéras et joue de la musique de chambre ! Alors cette ouverture d’une beauté harmonique d’exception, il l’a dirigée avec toute l’énergie et le tragique nécessaire. L’ONF l’a suivi dans ses moindres intentions.
Avec Skyline on était aussi dans une atmosphère étrange qui nous faisait voyager au bout de l’Univers en extension. Canat de Chizy nous offrait un propos sans début sans fin qui aurait pu continuer toute la soirée avec des percussions (quel talent ces quatre mousquetaires des maillets et mailloches !) autour de l’orchestre qui se répondaient comme des chocs interstellaires. L’orchestre entonnée par intermittence un chant – un champ ? – galactique qui dans les hauteurs de l’auditorium où nous nous trouvions se dispersait comme l’éther spatiale, une étoile était en train de naître dans notre audi-galaxie mais à la fin une cloche a tinté pour nous ramener sur terre ! Alors Skyline, une œuvre métaphysique, ce ne serait pas la première fois que cette magnifique compositrice s’y intéresse. Canat de Chizy a fait vibrer l’auditorium avec ses diversités rythmiques, ses timbres, ses jaillisement sonores, la musique des sphères ! Beinh on aurait pu faire un bis avec skyline, et tant pis pour la symphonie, sa bière et ses kartoffels ! L’orchestre sait très bien jouer cette musique bavarde et Cornélius Meister la connait sur le bout des doigts, comme Sagan. N’est pas Beethoven qui veut, qui peut…