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« MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : FESTIVAL PRÉSENCES 3 – MURAIL – BRAUD – SCELSI – BANCQUART – DING

Auditorium Radiofrance

116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris

jeudi 10 février 2022, 20h

Tristan Murail : Un Sogno pour ensemble et électronique

Augustin Braud : Lignier pour violon solo – eux qui restent

Giacinto Scelsi : Anahit, poème lyrique dédié à Vénus pour violon et 18 instruments

Lanqing Ding : I Remember pour pipa, cordes et piano

Caroline Widmann, violon

Weiping Wang, pipa

Jean-Luc Menet, flûte alto

Pierre Strauch, violoncelle

Monique Gil Giraldo, réalisation informatique musicale

Orchestre Philharmonique de Radio France

Marzena Diakun, direction

Troisième journée Tristan Murail. Soirée assez romantique avant l’entracte! (beinh oui, même chez eux, il peut y avoir de l’émotion…)  avec Un Sogno magique de Murail (2014) assez minimaliste, mais ses sons électroniques ont mal vieilli, une œuvre de BraudLignier pour violon -, très charpentée, assez éthérée, et superbement interprétée par Caroline Widman, puis une ode à Vénus de Scelsi avec cette même violoniste qui était assez étrange dans sa continuité, où voulait-il aller ? Bien sûr tout cela est extrêmement construit mais pour quel résultat pour nous, auditeur. C’est une composition de 1965, et Scelsi est assez lyrique dans la volonté d’écrire une autre façon un concerto pour violon, ici, il s’amuse expérimentalement à trouver des solutions dans la microtonalité. La deuxième partie n’

 

L’œuvre de Bancquart (dialogue de l’oubli) est à oublier (facile mais la perche est tendue).

Celle de la jeune compositrice chinoise Lanqing Ding  avec un pipa (sorte de luth chinois) est très mal construit et l’usage de ce bel instrument au son si typique, mélancolique, était constamment couvert par les cordes. À la fin de la composition, la première violoniste nous a fait entendre un air folklorique sûrement très connu mais totalement incongru. On a eu un joli bis avec le pipa seul, interprété par une spécialiste de cet instrument Madame Weiping Wang.

Le concert s’est terminé par une composition de Braud (création mondiale), œuvre très mélancolique, Ceux Qui Restent, œuvre un peu foutrac mais passionnante. Braud est une vraie découverte, et un compositeur à suivre. Le PHILHAR toujours au top dans ces œuvres complexes et sous une direction énergique de Marzena Diakun. Le Festival continue jusqu’au 13 février, avec toujours de belles découvertes et qu’arrive à organiser Pierre Charvet et son équipe, bravo l’artiste !

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