THE POWER OF MY HANDS
11 avenue du Président Wilson, 75116, Paris
Du 19 mai au 22 août 2021
www.mam.paris.fr
Elles ont pour nom : Stacey Gillian Abe, Njideka Akunyili Crosby, Gabrielle Goliath, Kudzanai -Violet Hwami, Keyezua, Lebohang Kganye, Kapwani Kiwanga, Senzeni Marasela, Grace Ndiritu, Wura-Natasha Ogunji, Reinata Sadimba, Lerato Shadi, Ana Silva, Buhlebezwe Siwani, Billie Zangewa, Portia Zvavahera, elles sont d‘origine de plusieurs pays africains anglophones et lusophones.
Dans le cadre de la Saison Africa 2020, Suzana Sousa, commissaire basée à Luanda en Angola et Odile Burluraux, conservatrice au Musée d’Art Moderne de Paris réunissent au MAM (Musée d’Art Moderne à Paris) une petite exposition rassemblant un ensemble d’œuvres réalisées par ces seize artistes femmes. Cette exposition The Power of My Hands (Le Pouvoir de Mes Mains) rend compte de la capacité des artistes à aborder, à partir de leurs histoires personnelles, les questions sociales qui déterminent la condition féminine.
Á travers les thématiques de la sexualité, de la maternité, des croyances, de la représentation de soi, elle pose la question de l’intime chez la femme noire et son rapport au monde. Les créations présentées – peinture, poterie, photographie, vidéo, performance, broderie etc. – célèbrent l’énergie émancipatrice du pouvoir de leurs mains.
Même si certaines de ces artistes ne revendiquent pas d’engagement féministe ou politique radical, les œuvres permettent de partager des expériences individuelles porteuses d’une revendication collective et universelle.
Elle résonne comme un écho au célèbre slogan des années 1970 : personal is political. En réponse à certaines phrases écrites et affichées sur un mur de l’exposition sur les comportements des européens en Afrique, nous nous permettons de répondre avec le livre important de Djali Amadou Amal, Les Impatientes, édition Emmanuelle Colas, qui a reçu le Goncourt des lycéens 2020 (voir le compte rendu sur le site), histoire de rééquilibrer ces propos.
Quant à l’exposition elle est sympathique, mais on attend toujours une vraie et belle exposition à Paris sur l’art africain, à l’instar de celles, privées, que nous ont offert La Fondation Cartier en 2015 ou celle, magnifique, au Musée International des Arts Modestes à Sète en 2018.