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mardi 7 novembre 2021
La 10ème édition du PIFFF vient de se terminer avec de nombreux films passionnants (voir les papiers précédents sur le site) et par un film très moyen In The Earth de Ben Wheatley.
Le thème de l’écologie est souvent inspirant et The Feast de Lee Haven Jones est un bel exemple. Ce film d’horreur totalement maîtrisé tant au niveau de la forme que du fond et avec des acteurs gallois d’une grande justesse est à retenir. C’est un cauchemar éveillé autour d’un repas qui tourne très très mal pour tous les convives. Un film à voir et revoir histoire de vous couper l’appétit !
Depuis le dernier compte-rendu, question nouveautés nous n’étions pas très gâtés. Deux films français sans grand intérêt même si Stéphane de Timothée Hochet (bon acteur) et Lucas Pastor a reçu un prix – le jeune jury de Mad a hésité avec le film du hongrois Mark Bodzar Comrade Drakulich qui a reçu un prix de consolation. Peut-être que le jury était trop jeune (à peine 22 ans) pour comprendre la métaphore – Est-ce le côté potache de ce found footage film qui lui a plu ? Comme l’avaient annoncé les réalisateurs leur film demande à être retravaillé. Ils ont raison il y a encore du boulot pour qu’il devienne vraiment intéressant.
Question prix on a été ravi pour les courts-métrages, avec celui de Marie Heyse et son superbe film Le Varou que nous avions beaucoup apprécié (Myriam Hacène, directrice générale de Ciné+, l’a récompensé, elle a du talent !) et le film qui fait le tour du monde du Hollandais Jörgen Scholtens : Cuckoo. Quel talent, quelle originalité. Il faut dire que la concurrence était pratiquement inexistante, mais il était vraiment largement au-dessus du lot. Nous ne parlerons pas de La Verrue de Sarah Lasry qui a eu deux prix…
Le long métrage Bull a tout raflé (deux grands prix, celui du public, l’Œil d’Or et celui de Ciné+frisson). C’est un bon film fait par un bon réalisateur. Paul Andrew Williams sait manier la caméra (il a quatre longs à son actif). Son excellent film est un bon polar avec un twist malin qui fait basculer son film dans le fantastique. Dommage pour Mad God de Phil Tippett et Sadness de Rob Jabbaz qui dépassaient largement la sélection. Il faut dire qu’ils sont sélectionnés dans tous les festivals internationaux. La programmation de ce cru 2021 a été comme toujours excellente avec en bonus les hommages à d’anciens films – quel plaisir de revoir Seul Contre Tous de Gaspar Noé, Innocence de Lucie Hadzihalilovic, La Cité des Enfants Perdus de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet -. Le rendez-vous est pris si le virus nous fout la paix pour 2022… Á suivre donc et… Que la peur soit avec VOUS !