60 rue de l’Impératrice 62200 Berck-Sur-Mer
Bon à Berck-sur-Mer dans le désordre il y a, sa plage infinie, son superbe hôpital échoué sur le sable, ses phoques indifférents aux touristes qui les mitraillent avec leurs téléobjectifs. ses moules de bouchots, son festival international des cerfs-volants (la 38ème édition cette année), sa population qui quadruple l’été, qui engloutie des frites et entre autres des glaces dites artisanales avec de drôles de couleurs (il y en a une au parfum de schtroumpfes, les pauvres! Gargamel doit les faire passer à la moulinette !), et puis sans trop se faire remarquer il y a un superbe musée :
Le Musée de France d’Opale Sud ! Créé en 1979 dans l’ancienne gendarmerie, le musée s’est agrandi d’une construction neuve à l’arrière du bâtiment. Le conservateur peut se féliciter que l’été il y a une quarantaine de personnes par jour qui vient voir ses collections étonnantes – il y a des ateliers pour les enfants qui marchent bien – .
À l’étage de ce sympathique musée, on découvre une très intéressante collection archéologique régionale de la période gauloise, jusqu’ à la période moderne,
en passant par la période romaine, mérovingienne, du Moyen Âge.
Certaines pièces sont des dons privés, de la fouille de 12 000 tombes dans la région, et de la construction de l’autoroute A1 !
Au rez-de- chaussée on passera sur l’expo de Hervé Jamen et on s’émerveillera devant toute une peinture naturaliste datant de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle.
Les thèmes sont sur la dure réalité des pêcheurs de l’époque dans la région. Elles sont dues à Francis Tattegrain – elles sont nombreuses les toiles de cet artiste – , Charles Roussel, Georges Laugée, Ludovic-Napoléon Lepic, Eugène Trigoulet, Jan Lavezzari, Eugène Chigot, Marius Chambon…
C’est un vrai beau spectacle qu’offre ces peintres sur des temps terribles qui ont disparu et que les congés payés qui se baladent le long de la promenade qui surplombe la plage ne se sentent absolument pas concernés.
On vient ici en famille, avec la glacière, les pliants, ça sent la frite, la bière pression et les vacances à l’ancienne.
C’est peut-être ça qui fait le charme bizarre de Berck-sur-Mer, ce mélange de mélancolie et de joie simple. Beinh ici, tout est trop grand : le ciel, la plage, l’horizon et c’est tant mieux,
Berck n’est pas une station balnéaire chic, c’est une vérité nue où l’on vit avec l’authenticité brute du Nord