6 place d’Iéna, 75116 Paris
jusqu’au 17 juin 2024
T’ang Haywen est né en 1927 à Amoy dans la province du Fujian (Chine) et mort le 9 septembre 1991 dans le 14ème arrondissement de Paris. Il arrive à Paris en 1948, pour suivre des études de médecine mais en fait il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière et la Sorbonne.
Installé au 43 rue Liancourt dans le 14ème arrondissement il fait le choix d’un mode de vie qu’il qualifie lui-même d’austère et simple.
Comme d’autres artistes étrangers, il se confronte à la modernité occidentale et, à l’image des premiers artistes chinois venus à Paris pour se former, dont Zao Wou-Ki (1920-2013) ou Chu Teh-Chun (1920-2014), il ne quittera plus la France et devient une des figures marquantes de ce foyer bouillonnant de vie artistique qu’est alors Montparnasse.
Formé à la peinture occidentale, ses carnets de dessin révèlent qu’il visite régulièrement les musées parisiens, dont le musée Guimet, et qu’il s’inspire de la ville dans des paysages urbains croqués rapidement au stylo à bille.
À travers une sélection d’une centaine d’œuvres majeures, l’exposition présente un panorama des grandes étapes de sa carrière, ainsi que l’essentiel des facettes du travail d’un artiste qui recherchait, selon ses propres mots, « une peinture idéale, unissant le monde visible et le monde de la pensée ».
Sortie de l’ombre après sa mort, l’œuvre de T’ang Haywen est admirée pour la fusion qu’elle réalise entre les principes esthétiques et spirituels chinois et une forme d’expressionnisme abstrait d’origine occidentale.
Des créations inédites ainsi que des éléments d’archives, qui avaient été conservés dans le secret de son atelier, lèvent un voile sur l’intimité de cet artiste fondamentalement épris de liberté et de dépouillement, reflétant son inclination pour l’ascétisme oriental.
Une exceptionnelle donation de 200 œuvres et environ 400 pièces d’archives personnelles, ont été faites au musée Guimet en 2022. Il reste que peu de jours pour découvrir cet artiste étonnant.