Piazza del Plebiscito, 80132 Naples
juqu’au 6 septembre 2022
Le Palais Royal de Naples est l’une des quatre résidences royales utilisées par les Bourbons durant le royaume de deux Siciles. C’est dans l’espace de la Galerie du Genovese et dans la salle XXIV de l’Appartement Historique que l’on peut admirer cette exposition.
Elle entend reconstruire l’histoire de la série de tapisseries avec les histoires de Don Quichotte, exécutées par la manufacture napolitaine dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, entre 1757 et 1779.
Inspirées du roman de Miguel de Cervantes, elle suit le récit de Cervantes à travers la série complète de dessins, peintures préparatoires à la réalisation des tapisseries et pour la première fois on peut comparer certaines des tapisseries, conservées au Quirinal, avec les tableaux originaux de Giuseppe Bonito, Antonio Dominici…
Sont ainsi exposés 38 cartons à côté de 7 tapisseries (5 avec épisodes du roman et 2 décors), appartenant à la série exécutée par la manufacture napolitaine en deux reprises pour meubler le Palais Royal de Caserte et transféré après 1870 au Palais du Quirinal à Rome.
Une autre tapisserie, en prêt du Musée de Capodimonte, est la seule conservée à Naples, œuvre de la manufacture française des Gobelins d’après le tableau de Charles-Antoine Coypel.
Les œuvres dialoguent ainsi avec les éditions les plus précieuses parmi celles conservées à la Bibliothèque Nationale de Naples, dont l’édition princière de la première partie du roman publié à Madrid en 1605.
Il en existe que 26 exemplaires au monde, et la partition de l’opéra Don Quichotte della Mancia du compositeur Giovanni Paisiello.
« Cette exposition exalte le lien historique entre Naples et l’Espagne : le cycle de Don Quichotte est un hommage, fortement voulu par Charles de Bourbon, à un monument de la littérature ibérique, aujourd’hui universellement reconnu comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature mondiale » affirme Mario Epifani, directeur du Palais Royal de Naples qui l’a organisée avec Encarnación Sánchez García, correspondant académique de la Real Academia Española,
C’est une occasion de reconstituer physiquement une histoire qui relie le Palais Royal au Quirinal à travers plus de deux siècles. Une exposition originale et de haute tenue artistique.