Esplanade Charles-De Gaulle, Montpellier
jusqu’au 25 septembre 2022
Le Pavillon Populaire est un espace d’art photographique en plein centre de la ville, à deux pas du musée Fabre et ouvert gratuitement au public. Il affiche une programmation de haut niveau, en présentant les œuvres d’artistes de notoriété nationale et internationale. Trois expositions en moyenne s’y déroulent chaque année.
Jusqu’au 25 septembre c’est le photographe internationalement connu Peter Lindbergh, récemment disparu (1944-2019) qui est mis à l’honneur.
La commissaire de l’exposition Tara Londi s’exprime : « Devenir Peter Lindbergh rend hommage à la vision révolutionnaire d’un des photographes les plus importants de notre temps. Au cours de sa carrière, Peter Lindbergh a élevé la photographie de mode au rang d’art, libéré les femmes d’une conception oppressive et irréaliste de la beauté et proposé des images centrées sur l’être, plutôt que sur l’avoir ou le paraître, défiant ainsi les conventions de l’époque. À partir d’un élément biographique, le voyage entrepris par le jeune Lindbergh pour se découvrir, devenir lui-même, l’exposition dévoile comment cette quête d’authenticité intransigeante a guidé son travail tout au long de sa carrière. Le postulat de cette exposition est que Peter Lindbergh était avant tout un artiste. Sa formation de peintre et son intérêt pour l’art conceptuel transparaissent dans ses photographies…Cette exposition, qui célèbre l’homme derrière l’appareil photo, explore la pensée derrière l’esthétique. On retrouve également les collaborations de Lindbergh avec des artistes telles que Pina Bausch et Holly Fisher, ou encore son travail sur les sculptures d’Alberto Giacometti. Et enfin, une sélection de quelques-unes des nombreuses interviews de Lindbergh pour établir, dans ses propres mots, l’héritage d’un artiste dont la vision, honnête par essence, a révolutionné les règles de la mode et redéfini la beauté dans notre imaginaire collectif. ».
Cette exposition est impressionnante par la qualité des tirages, la concentration des photos et ses autres activités. Bon l’hagiographie qui est faite sur lui est peut-être excessive, un révolutionnaire bigre ! D’autres très grands photographes, dit de mode, à la même époque, ont élevé aussi ce medium au rang d’art (Bourdin, Newton, Moon, Leibovitz… ).
Ce qui est intéressant dans cette impressionnante exposition c’est la chronologie de son travail (manque ses débuts à Düsseldorf) et surtout sa fidélité avec certains modèles.
Il n’a pas été celui qui les a découvert, ils étaient top models, mais il a pu au cours de sa carrière (il a fait de la pub comme tout le monde), leur rendre un peu d’humanité, de vérité, et comme tout photographe qui se respecte, les manipuler.
Une belle exposition sur un temps aujourd’hui disparu? Pas sûr…il faut laisser le temps au temps.
