Avenue Wiston-Churchill 75008 Paris
jusqu’au 27 août 2023
Sarah Bernhardt est née le 22 octobre 1844 à Paris et décédée le 26 mars 1923 à Paris 17ème. Elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXème et du début du XXème siècle. Appelée par Victor Hugo la voix d’or par d’autres, la Divine, l’Impératrice du théâtre, elle est considérée comme une des plus grandes tragédiennes françaises. Jean Cocteau inventa pour elle l’expression de monstre sacré. L’exposition magnifiquement mise en scène pour le centième anniversaire de sa mort, avec plus de 400 œuvres, montre aussi qu’elle était une artiste dans tous les sens du terme, peintre, sculptrice et surtout elle avait un sens aigu de la publicité, du marketing, comme on le dit aujourd’hui. La mère de Sarah, était une courtisane parisienne juive. On a longtemps ignoré qui était le père de Sarah. Elle a toujours gardé le silence sur son identité et avait une certaine inclination à l’affabulation concernant sa vie.
Le parcours de l’exposition grâce à des photos de Nadar, de nombreux tableaux d’époque et des portraits de la Divine, permettent de comprendre comment elle est devenue de courtisane à ses débuts et grâce à ses rencontres à devenir une icône du monde du spectacle.
Une salle, très bien documentée, montre ses différents succès au théâtre avec les pièces, de Victor Hugo, de Sardou, d’Oscar Wilde, et surtout de la Phèdre de Racine qu’elle a joué toute sa vie.
Elle a créé a près de soixante ans, en 1900, l’Aiglon de Rostand !
On peut aussi admirer les tableaux et sculptures qu’elle a réalisés ainsi que des petits films de Louis Mercanton à la fin de sa vie à Belle-Ile-en Mer.
Elle a fait connaître Mucha qui a réalisé les affiches publicitaires pour ses pièces. Comme le font les actrices d’aujourd’hui, elle a fait dans le social. Elle a été sur tous les fronts (affaire Dreyfus, peine de mort, défense de Louise Michel, la guerre de 14-18..). Elle a fait le tour du monde – une belle idée de dispositif dans l’expo – Elle a possédé l’actuel théâtre de la ville qui doit reprendre son nom !
Sa vie amoureuse, ses animaux, ses fourrures, ses caprices, ses phobies, tout était dans le toujours plus !
Elle a créé ce qu’on appelle aujourd’hui le star système grâce à ses amants et à son talent. Une femme libérée en quelque sorte. Comme souvent au Petit Palais, voilà une réjouissante et intelligente exposition.