Alfred Schnittke, piano volume 1, Nicolas Stavy (Bis-2797)
Prélude et Fugue (1963), Sonate n°2 (1990), Cinq Préludes et Fugue (1953-54), Petite Pièces pour piano (1971), Cinq aphorismes(1990)
On connaît le compositeur russe pour son polystylisme borderline, son goût pour les citations et cette manière de faire dialoguer Bach, les dessins animés et l’apocalypse dans une même mesure.
Nicolas Stavy le découpe au scalpel. Les pièces dans cet album tournent du sacré au sarcastique en trois accords. On passe d’un adagio spectral à un ragtime post-nucléaire. Stavy aime à surprendre.
Grâce à ses prix internationaux il s’est produit sur les plus prestigieuses scènes internationales. En perpétuelle soif de découverte il a enregistré de nombreux compositeurs et tous ses disques ont été salués par la critique. Ici il s’empare de Schnittke avec un enthousiasme communicatif !
Ce qui frappe d’abord, c’est le grain du toucher, pas d’afféterie romano-slave, pas de débauche histrionique. Le chaos est contrôlé, la gravité surveillée, l’ironie subtile. Stavy a le sens du phrasé, le refus de tirer sur la corde expressionniste. Le piano respire, gémit, cingle. Ceux qui redoutent la musique contemporaine comme un siphon culturel trouveront ici un guide pas trop sadique. Volume 2, vite
Antonio Vivaldi – Les Quatre Nations (Atma Classique ACD2 2879) L’Ensemble Caprice/ Matthias Maute, directeur, flûtiste, arrangeur
Marc-Antoine Charpentier : Air Sans frayeur dans ce bois extrait de Mercure Galant Antonio Vivaldi : Concerto pour flûte à bec, cordes et basse continue en ré mineur RV 821 La Francia; en ré majeur RV825, La Spagn; en sol mineur RV 822 L’Inghilterra: pour flûte traversière en ré mineur RV 431a Le Grand Mongol; Rémy Médar : Sarabande Espagnole (pièce de guitare) Matthias Maute: La Primavera pour flûte à bec seule
L’Ensemble Caprice/ Matthias Maute proposent un projet à la fois historique et imaginatif : une reconstitution des concertos perdus d’Antonio Vivaldi évoquant quatre nations — La Francia, L’Inghilterra, La Spagna et Il Gran Mogol. Mentionnés dans un catalogue du XVIIIème siècle (1759), trois de ces concertos étaient tombés dans l’oubli, à l’exception de Il Gran Mogol, retrouvé en 2010. Fort de son expertise en recomposition baroque, Matthias Maute redonne vie à ces œuvres disparues, en respectant scrupuleusement le style du prêtre roux. Chaque concerto est précédé d’un prélude d’époque, choisi pour évoquer l’univers culturel de la nation concernée. S’ajoute une surprise contemporaine : La primavera, une fantaisie pour flûte à bec seule inspirée du célèbre Printemps vivaldien. Un enregistrement unique, aussi érudit qu’enchanteur, qui revisite l’imaginaire baroque avec virtuosité et audace. C’est fabuleux d’entendre ces concertos inédits avec une telle qualité d’interprétation, Matthias Maute est stupéfiant à la flute à bec, à écouter sans modération
