« RENCONTRES MUSICALES INTERNATIONALES GEORGES ENESCO PARIS » : CONCOURS DE CHANT PROSESSIONNEL

Salle Colonne 94 bvd Blanqui 75013 Paris
Orchestre Colonne direction Pierre-Michel Durand

vendredi 18 octobre 2024, 18h30

Donc Salle Colonne huit jeunes femmes, avec un niveau de chant assez élevé,  se sont présentées – elles étaient une trentaine au départ – pour participer à la finale du concours Enesco. Deux œuvres étaient à leur programme. L’une du répertoire et l’autre contemporaine, ce qui fait l’originalité de ce concours international. Le jury était composé ainsi : Jérôme Gay Président du Jury, Président de Génération Opéra
Léontina Vaduva Artiste lyrique, Bettina Brentano Agente artistique, Directrice de l’agence Adagio Artists, Liliana Nichiteanu Soliste à l’Opéra de Zurich,Mihai Irimia Artiste lyrique, Directeur musical de l’Opéra de Brasov – Roumanie, Marc Korovitch Directeur artistique de l’Orchestre Colonne
Herve Oléon  Artiste lyrique, Vice-Président de l’association J. Massenet
Henri Nafilyan  Compositeur, membre du Conseil d’Administration de la SEAM, Julien Benhamou Directeur de l’administration artistique du Festival d’Aix en Provence, Michel Wolkowitsky Directeur des Rencontres Musicales et Artistiques de l’Abbaye de Sylvanès et du Festival International Musiques Sacrées/Musiques du monde.

Ce qui était surprenant, en écoutant ces magnifiques interprètes, bien qu’elles se présentaient par ordre alphabétique, les qualités vocales augmentaient au fur et à mesure qu’on approchait de la fin de l’alphabet ! Curieux hasard, le  destin ?

C’est donc la dernière cantatrice, Janina Schweitzer qui rafla les deux prix les plus prestigieux, à savoir le Grand prix et celui du public. C’est avec l’air de Vénus  de Tannhäuser – Geliebter, Komm ! de Richard Wagner qu’elle a fait l’unanimité !

La jeune française, soprano colorature, Maud Bessar-Morandas a, elle aussi, fait forte impression. La discussion a dû être âpre et les résultats serrés ! Elle a obtenu le prix spécial et surtout le grand prix Musique contemporaine ! Elle a interprété La Journée heureuse sur un poème d’Anna de Noailles composée par la compositrice Françoise Choveaux avec une intelligence du texte, une diction parfaite et une voix bien en place. Elle a déjà un beau parcours dans la musique baroque, de nombreux prix internationaux et un calendrier pour les mois à venir bien rempli. Chanter la musique baroque aide, c’est évident, à bien interpréter la musique contemporaine. Nous avons là une grande artiste en devenir et le Lakmé qu’elle va chanter sera c’est sûr de toute beauté ! Elle rêve d’être une prochaine Reine de la Nuit, bref un destin tout tracé à la Nathalie Dessay !

Le prix Enesco et celui de Nafilyan ont été attribués à la soprano (mezzo ?) Kaarin Cecilia Phelps. Sa version de Guyane de Nafilyan, plusieurs fois interprétée par les chanteuses était une très belle version. Elle a osé chanter le terrible air de Leonora Pace, pace mio Dio de La force du destin, elle a été une belle tragédienne dans cet air si compliqué à interpréter.

La grande soprano Viorica Cortés  a offert son prix à la jeune soprano ukrainienne Anna Hattermann qui a chanté un air de la Lucia de Donizetti. Un prix pour aider les jeunes espoirs a exprimé cette chanteuse qui a été une diva des scènes d’opéra du monde entier !

Á notre goût une jeune chanteuse manque dans le palmarès, c’est la canadienne, mezzo-soprano, Justine Ledoux. Elle a magnifiquement interprété une version de La mort de Cécile de Quai Ouest un opéra composé par Régis Campo Elle a aussi enlevé avec beaucoup de vigueur, de panache, de justesse, de théâtralité l’air de Dulcinée de Don Quichotte de Jules Massenet, Alza ! Quand la femme a vingt ans. Là aussi nous étions face à une cantatrice qui a un bel avenir devant-elle et pour l’Opéra de Montréal c’est une évidence ! Toutes ces belles chanteuses ont été soutenues par l’orchestre Colonne sous la direction précise et attentive du chef d’orchestre Pierre-Michel Durand grand expert en Opéra !

Voilà encore une fois une soirée bien présentée, bien organisée par la superbe pianiste, et adorable directrice artistique Alina Pavalache qui est à l’origine de ce festival ! Et on finit toujours par l’étonnant cocktail de Mihaela Pomian qui ajoute à la chaleureuse ambiance de ces rencontres avec Enesco ! Ne vedem la anul