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[ENTRETIEN] : ROBIN FOSTER – METRO MANILA

Robin Foster est un guitariste et compositeur anglais. Ancien guitariste du groupe Beth, il commence une carrière solo à partir de 2006. Installé en Bretagne depuis 1997, il connait une certaine popularité en France. Son dernier album a été produit par ses fans. Il a fait la musique de plusieurs publicités et autres événements avec le réalisateur Sean Ellis. Il a composé pour ce dernier la musique du film Metro Manila  primé à Sundance. Son style musicale est du rock assez planant.

Comment avez-vous rencontré Sean Ellis ?

C’est un pur hasard. Il est venu présenter au festival de Brest la version courte de Cashback, qui sera nommé aux Oscars en 2004, et je n’étais pas là. Je l’ai entendu sur une radio locale. Grâce à MySpace, j’ai pu le contacter. Je lui ai envoyé des musiques que j’écrivais. Puis il a présenté la version longue de Cashback en 2006. On s’est vu. Il appréciait mes musiques. On a commencé à travailler ensemble sur des publicités, sur un concert avec un montage d’extraits de films sur des monstres au cinéma. Il trouvait ma musique très cinématographique.

Metro Manila est donc votre première musique de long-métrage

Oui, ça a été une expérience passionnante. On se connaissait bien avec Sean. Il avait aimé un morceau que j’avais écrit, « Life and Death », que chantait Dave Pen. C’est devenu le thème du film et c’est Emiliana Torrini qui chante le générique.

Comment s’est passée votre collaboration ?

Très, très longue. Sean est très exigeant et il sait vraiment ce qu’il veut. J’ai travaillé sur le montage image et c’était important que ma musique se fonde avec les ambiances très riches de cette ville incroyable qu’est Manille. Il l’a montée à Cognac. Le premier thème que j’ai écrit est celui de la douche avec les quatre notes du thème puis une ambiance cool derrière, mais avec une montée dramatique. Ces quatre notes sont le leitmotiv. J’y ai ajouté ma guitare, des claviers et du ukulélé amplifié. Il a voulu une musique très épurée. Une musique presque subliminale, pour créer une tension. Le film est quasi documentaire au début, puis devient une sorte de thriller noir. Avec Sean, il faut être très réactif. C’était aussi comme une affaire familiale car on est devenu père au même moment.

Et votre collaboration continue ?

Oui, avec des pubs. Comme il est aussi photographe, il a fait la pochette de mes derniers albums. Sur mon album « Where do We go from Here » il a mis la photo du mariage de ses parents. Sur l’autre, « Life is Elswhere », c’est la mise à mort d’un taureau dans une corrida. Sean Ellis est un type bourré de talent qui vit à cent à l’heure, de temps en temps à Cognac, et a toujours quinze mille projets. Il y a une sorte d’osmose entre nous. Il voit les choses comme je les entends

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