78 rue Cardinet 75017 Paris
Mercredi 15 mai 2024, 20h
Wolfgang Amadeus Mozart : Trio des Quilles K498
Jean Françaix : Trio pour alto, clarinette et piano
Frédéric Chopin : Ballade n°3 pour piano
Max Bruch : 8 pièces op.83 pour alto, clarinette et piano
Trio Monad : Vincent Mussat, piano, Paul Zientara, alto, Joë Christophe, clarinette
Des trios aux Pianissimes nous en avons entendus quelques-uns et de très bons. Avec le Trio Monad, c’est une formation excellente et peu habituelle qu’a offert Olivier Bouley aux spectateurs nombreux de la salle Cortot. Piano, alto, clarinette ! Sûrement que les compositions pour ce genre de formation ne doivent pas être nombreuses et effectivement le trio a interprété des œuvres assez connues pour leur formation. Le Trio des Quilles de Mozart est une petite merveille de musique de chambre. Peut-être ont-ils commencé l’Andante dans un tempo romantique, la clarinette entraîne ce genre d’effet, mais ils ont continué les deux autres mouvements vraiment dans un style classique mozartien si agréable. Bravo messieurs ! Le concert s’annonçait sous de bons auspices ! Avec le trio de Jean Françaix c’est une autre ambiance qu’offrait ces talentueux jeunes artistes. Françaix ce n’est pas un compositeur à la mode et n’est pas souvent joué dans nos salles de concert. Sans jeu de mots sa musique est typiquement française et ce n’est pas innocent si Sacha Guitry lui a demandé d’écrire les musiques de ses films (Napoléon, Les Perles de la Couronne, Et Versailles vous est conté…). Sa musique éclectique avec des moments d’humour, de mélancolie, sied bien aux couleurs de l’alto de Paul Zientara, et de la clarinette de Joë Christophe.
Vincent Mussat offrit un entracte avec une Ballade de Chopin de toute beauté, avant de jouer avec ses deux compères 8 pièces op.83 de Max Bruch. C’est au cours de ces pièces que l’on commença à entendre les fauteuils de la salle Cortot grincer ! Cette salle a un grand problème avec ses sièges. Dès qu’on bouge un peu, ils se mettent à se manifester. Souvent lorsque la salle est complétement subjuguée par ce qui se passe sur scène, on n’entend pas cette curieuse symphonie …Hélas avec cette œuvre post romantique à souhait, assez ennuyeuse de Bruch et malgré la belle interprétation du trio Monad, on comptait combien de pièces il restait à entendre et donc les sièges commençaient à gémir ! Bon la troisième pièce est de belle facture, mais il en restait encore cinq ! Ils auraient dû mettre cette œuvre somnifère après la ballade et terminer avec Françaix. Les fauteuils auraient sûrement moins crissé. Une erreur de jeunesse sûrement.