45 rue de La Boétie, 75008 Paris
mercredi 8 novembre 2023, 20h30
Joseph Haydn : Concerto pour piano en ré majeur Hob. XVIII :11
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n°25 en sol mineur KV 183 – Andante pour flûte et orchestre en sol majeur KV 315 – Concerto pour piano n°9 « Jeunehomme » KV 271
Olivier Cavé, piano
Les Ambassadeurs, La Grande Écurie
Alexis Kossenko, flûte, direction
Quelle belle soirée offerte par Philippe Maillard Productions avec Haydn et Mozart sous les doigts magnifiques du pianiste Olivier Cavé. Dans le concerto pour Haydn on est séduit par ce toucher aérien du pianiste suisse. C’est sa brillance technique qui impressionne. Cela va très bien avec ce genre de concerto écrit par Haydn. Alexis Kossenko était très à son écoute et a apporté une touche supplémentaire à cette œuvre simple, distractive. Un disque vient d’être enregistré avec des concertos de Haydn par cet ensemble. Il doit être superbe.
Le pianiste laissa la scène à l’orchestre pour la Symphonie n°25 de Mozart. Cet ensemble de chambre est parfait pour interpréter ce genre de musique. Mozart avait presque dix-huit ans lorsqu’il l’a écrite. Elle est parfois appelée la Petite symphonie en sol mineur , pour la distinguer de la Grande Symphonie en sol mineur n° 40 qui a la même tonalité. Dès le début Kossenko apportait dans l’Allegro con brio ce côté angoissant qu’on retrouvera bien plus tard dans l’ouverture de Don Juan. On sent dans cette symphonie et surtout dans la manière qu’a dirigée Kossenko comme une œuvre vocale. L’orchestre chantait sous sa direction. Le Menuetto et Trio était magnifiquement interprété par les bois et les vents. Kossenko les laissa jouer sans les diriger, c’était une partie pleine de charme et d’émotion. Oui les orchestres de chambre savent redonner cette sorte d’authenticité à ces symphonies que n’arrivent pas à donner les grosses formations orchestrales.
Après l’entracte Alexis Kossenko à la flûte a enchanté le public nombreux avec cet andante. Un beau moment de musique partagée. Pour finir le concert on a eu le fameux et superbe Concerto n°9. Un de nos préférés avec le 24 ! Bon nous n’avons pas totalement adhéré à la proposition d’ Olivier Cavé. Sa technique est vraiment impressionnante mais il manquait cette finesse, cette sorte de jeu espiègle avec l’orchestre qui lui jouait le jeu. Cette fougue manquait de couleur, de chaleur, comme si l’intellect prenait le pas sur l’affect. Oui le Rondo (presto) était hallucinant, mais la vitesse, l’ivresse ne fait pas tout. Ce qu’il a fait avec le Haydn en bis était fougueux, magique, oui mais Mozart c’est un peu plus que cela. Peut-être qu’obligé de lire la partition l’empêchait de se lâcher. Il sera intéressant de l’entendre lorsqu’il aura totalement intégré ce concerto. Il a c’est évident toutes les capacités qui sont immenses pour nous surprendre. Bon ce n’est que notre avis…qu’en pense Mozart !