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« SALLE GAVEAU » : JEAN-NICOLAS DIATKINE

45 Rue de la Boétie 75008 Paris

Lundi 16 décembre 2024, 20H30

Jean Sébastien Bach : Concerto dans le goût italien BWV 971 en Fa majeur

Franz Schubert : Quatre impromptus op.90 D.899

Franz Schubert / Franz Liszt : trois lieder transcrits pour piano seul (Auf dem Wasser zu singen, Sérénade, Marguerite au rouet)

Ludvig van Beethoven :Sonate n°21 0p.53 Waldstein

Jean Nicolas Diatkine, piano

Bon, comme chaque année Jean Nicolas Diatkine offre au public un récital. Cette année Bach, Schubert, Beethoven au programme. C’est évident qu’il allait interpréter une œuvre de Beethoven, c’est le compositeur qui l’obsède le plus. Plus il le joue, plus il le découvre et nous simple spectateur aussi. C’est étonnant cette fascination pour Beethoven, mais c’est le compositeur le plus important de la musique, on peut le comprendre. Chercher plus de clarté dans son jeu est chaque fois son chalenge et avec cette sonate nous étions attentifs, fascinés, par le discours qu’il proposait. Diatkine est un intellectuel dans le bon sens du terme, il réfléchit beaucoup avant de se lancer dans une version qui ne sera pas la définitive. Cette attitude c’est sa religion, le bouddhisme, qui la lui confère.

À l’entendre, dans le programme choisi, nous ressentions fortement cette présence intense. Il régnait dans la salle Gaveau un silence impressionnant, le public était suspendu aux propositions musicales qu’offrait Diatkine. Jouer le Concerto dans le goût italien de Bach au piano est toujours un chalenge face à la version originale d’une grande beauté pour clavecin (écoutez ce qu’en fait Scott Ross). Diatkine l’a interprété avec légèreté dans le toucher, dynamisme, avec des changements rythmiques intelligents et une absence totale de romantisme dans l’Andante, c’était une magnifique proposition. Avec les quatre impromptus (combien de versions en disque, une centaine ?) son interprétation, était  fluide, laissait éclater une poésie lumineuse avec parfois des passages oppressants ; inutile de chercher un romantisme exacerbé, ce n’était que justesse et chanson. Avec les arrangements de Liszt, là nous étions dans le romantisme triomphant et Diatkine se régalait à les interpréter. C’est avec un Ave Maria qu’il termina son récital. Il va falloir attendre un an pour reprendre du plaisir à l’écouter ! Beinh non il y a ses albums qui nous feront patienter.  Ouf !

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