UA-159350346-1

« SALLE GAVEAU – PHILIPPE MAILLARD PRODUCTIONS » :  DENIS PASCAL

45 rue de la Boétie 75008 Paris

Mercredi 21 mai 2025, 20h30

Franz Liszt : Rhapsodies hongroises n°3, 5,7,8,13,16,17,18,

Béla Bartók : Improvisations sur des chants paysans hongrois , op. 20 n°1,2,3,4,7 – Chants paysans hongrois Sz71n°1,3, 7,11,12,13,

Denis Pascal, piano

Avec Denis Pascal ses récitals ne sont jamais comme les autres. C’est un pianiste à l’élégance discrète à la sensibilité tendue, qui est entré sur scène, salué discrètement le public, déjà dans son programme fou : des rhapsodies hongroises de Liszt (pas très hongroises tout de même) et associées aux Improvisations paysannes de Bartók, ces chants traditionnels et profonds comme les plaines de ce pays rugueux, Le souffle magyar soufflait à Gaveau. Pas besoin de Google pour savoir que ce pianiste n’est pas un vendeur de virtuosité, il ne joue pas Liszt pour faire briller le piano, son jeu. Pas d’effets, pas de blabla, il a interprété, en continu, pendant 40 minutes, une pièce de Liszt, une pièce de Bartók, puis une pièce de Liszt, silence du public figé perdu,  puis une pièce de Bartók, une de Liszt, puis Bartók et ainsi de suite… puis il quitta la salle, toujours discret, sous un tonnerre d’applaudissements ! Entracte. La deuxième partie Liszt  puis Bartók puis Liszt (le public s’est précipité sur le programme) et ainsi jusqu’à la Rhapsodie hongroise n°7. Il salua, revint toujours aussi calme, sérieux, et offrit quelques bis, Satie,Bach… Avec ce programme qui aurait fait peur aux tièdes, il a interprété ces rhapsodies non pas comme des numéros de cirque mais comme des récits pleins de torsions. Les Improvisations sur des chants hongrois, on ne savait plus ce qui était écrit, improvisé, recréé dans l’instant. On était en Hongrie, mais où ? En 1900, en 2025 ? Denis Pascal ne triche pas et c’est le plus précieux. Son sourire on l’a découvert lorsque le concert fini, il prenait dans ses bras, ses amis qui l’attendait à la sortie fier d’être de son cénacle. Oui il est redevenu juste quelqu’un. Beinh oui un piano quand il est dans les mains d’un pianiste comme lui, peut faire ça, un passeur d’émotions.

Le prochain concert chez Philippe Maillard Productions sera le lundi 26 mai au Théâtre Grévin, 20h30 avec Raphaël Feuillâtre, guitare, dans un programme Bach, Couperin, Abéniz, Piazzolla…

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