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« TÁR » : UN MAHLER N’ARRIVE JAMAIS SEUL !

Un film de Todd Field avec Cate Blanchett, Noèmie Merlant, Nina Hoss, Mark Strong

sortie le 25 janvier 2023

L’HISTOIRE

Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concert très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle…

L’AVIS

D’abord c’est un film, brillamment mis en scène, qui démontre encore une fois la très grande comédienne qu’est Cate Blanchett. Ici elle est si différente du rôle de lesbienne qu’elle avait interprétée dans le magnifique film de Todd Haynes, Carol. Tár montre la puissance néfaste du pouvoir et qu’il n’a pas de genre. Il ne tombe pas dans le piège du mouvement #MeToo. Oui le pouvoir peut tuer quel que soit la personne. Pourquoi les femmes auraient une autre manière de fonctionner que les hommes, l’égalité serait-il un vain mot ? ( ce qui se passe au Pérou en est un exemple, on peut en trouver  d’autres dans l’Histoire de l’humanité). Sharon Goodnow interprétée par l’excellente Nina Hoss, l’amante de Lydia, tente tant bien que mal que Lydia ait les pieds sur terre. Il y a une scène d’anthologie entre un élève et Lydia Tár qui remet les pendules à l’heure sur la position de la musique classique, l’art et l’artiste. Le choix de la cinquième de Mahler n’est pas innocent. Il nous remémore le film de Visconti, Mort à Venise. et de cet homosexuel interprété par Dirk Bogarde qui découvre que la beauté n’est que le commencement du terrible (Rainer Maria Rilke), de la mort. Et oui un Mahler n’arrive jamais seul, c’est peut-être la conclusion cocasse que l’on peut faire de cette fiction, plus vraie que nature et terriblement énigmatique.

 

 

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