THE FRENCH DISPATCH
un film de Wes Anderson avec, par ordre alphabétique, Mathieu Amalric, Adrien Brody, Timothée Chalamet, Willem Dafoe, Cécile de France, Benicio Del Toro, Guillaume Gallienne, Gilles Gaston-Dreyfus, Hippolyte Girardot, Anjelica Huston, Lyna Khoudri, Benjamin Lavernhe, Frances McDormand, Denis Ménochet, Félix Moati, Elisabeth Moss, Bill Murray, Edward Norton, Stephen Park, Saoirse Ronan, Jason Schwartzman, Léa Seydoux, Liev Schreiber, Tilda Swinton, Christoph Waltz, Henry Winkler, Owen Wilson, Jeffrey Wright…
sortie le 27 octobre 2021
L’HISTOIRE
Le journal américain The French Dispatch possède une antenne dans la petite ville française d’Ennui-sur-Blasé. Arthur Howitzer Jr., le rédacteur en chef, envoie ses journalistes enquêter dans les quatre coins du pays. Trois articles traitent de divers sujets : Moses Rosenthaler (un détenu psychopathe qui se révèle être un grand artiste), les évènements de Mai 68 et enfin une enquête gastronomique qui vire au polar. The French Dispatch est un hommage aux journalistes du fameux New Yorker.
L’AVIS
Impossible d’apprécier The French Dispatch en une seule projection ! C’est assez rare d’avoir ce genre de réaction à la vision d’un film. Wes Anderson nous entraîne dans une succession d’histoires toutes plus ahurissantes les unes que les autres avec une mise en image des plus foisonnantes tant sur le plan du décor (Adam Stockausen) des cadres, de la photographie (Robert Yeoman). On reconnait un film de Wes Anderson par le style visuel, ses décors élaborés et ses situations absurdes. Il y a du Tati, du Keaton chez cet homme-là. Il a un univers très personnel et au fur et à mesure de ses films, il construit une œuvre des plus singulières. Comme à son habitude Wes Anderson s’entoure de ses acteurs fidèles (Owen Wilson, Bill Murray, Adrien Brody, Jason Schwartzman) et aussi d’autres très connus. Ils sont prêts à faire de la figuration juste pour être dans son film (il paraît qu’il paye bien à l’inverse d’un Woody Allen). C’est l’apanage des réalisateurs en scène talentueux et qui n’ont pas le souci de production (tant mieux pour nous). Ce casting délirant est peut-être le défaut du film parce qu’on s’amuse à chercher qui fait quoi et on oublie qu’ils sont là pour simplement jouer dans un des épisodes. Il faut se laisser emporter par ces situations délirantes, ces délires visuels accompagnés par la musique incongrue et insolite d’Alexandre Desplat (il n’est jamais aussi bon que lorsqu’il travaille avec Anderson). Après Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hotel, L’Ile aux Chiens, voici le nouveau conte d’Anderson à savourer.
