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« THÉÂTRE DU CHÂTELET » : 42ND STREET, FOR EVER !

1 place du Châtelet 75001, Paris

jusqu’au 15 janvier 2023

42nd Street est une comédie musicale, musique d’Harry Warren, lyrics Al Dubin, livret de Michael Stewart & Mark Bramble

Dans le New York des années 1930, la machine à rêves de Broadway tourne à plein régime et il est dur de s’y faire une place. La jeune et talentueuse Peggy Sawyer tente sa chance au sein d’une compagnie qui monte un nouveau spectacle Pretty Lady. Mais il n’est pas facile de devenir une star. Cette comédie musicale retrace les coulisses du show Business où tout n’est pas rose, mais l’amour du spectacle est plus fort que tout. The show must go on !

Bon…C’est une adaptation du film de Lloyd Bacon connu par la chorégraphie cinématographique de Busby Berkeley sorti en 1933 qui lui-même est l’adaptation du roman de Bradford Ropes un ancien danseur qui connaissait parfaitement les coulisses des comédies musicales.

Au Châtelet c’est la mise en scène de Gower Champion de 1980 (il mourra quelques heures avant la première !). Comment avec un spectacle frontal pouvoir recréer ce qu’avait inventé avec des angles insensés Bekeley ! C’est une une réussite ( voir le décor d’un des derniers tableaus avec la vision de New York au grand angle par en-dessous !). C’est un  spectacle avec des claquettes – le premier plan avec le rideau à peine levé qui montre juste les pieds des danseurs est devenu célèbre -, il  demande une troupe d’enfer et celle du Châtelet est absolument exceptionnelle. 42nd Street est un spectacle miroir, une mise en abyme, car pour le monter, c’est ce que nous voyons sur scène, il faut faire des auditions, des répétitions, préparer des doublures. C’est exactement ce qu’ont dû faire les producteurs et le metteur en scène pour régler ce spectacle londonien. L’argument de la star du show qui au dernier moment se blesse ou est blessée intentionnellement, ou qui n’a plus de voix et qui est remplacée in extrêmis est devenu un classique dans de nombreux films. Cela arrive souvent à l’opéra, dans des ballets dans la vraie vie.

La troupe au Châtelet est impressionnante autant dans les parties vocales (Alex Hanson en Julian Marsh, Rachel Stanley en Dorothy Brock, Jack North en Billy Lawlor, Annette McLaughlin en Maggie Jones…) que dans les parties dansées (Emily Langham en Peggy Sawyer). Il faudrait citer toute la troupe. On est ébloui par la mise en scène, la chorégraphie de Stephen Mear, par les décors et costumes de Peter McKintosh et tout cela sous la baguette de Gareth Valentine qui joue une partition très actualisée d’airs devenus des standards ( 42nd street, I only Have Eyes for you, We’re in the money, Lullaby of Broadway,  Shuffle off to Buffalo…).

Le problème de ce genre de spectacle c’est que l’on a envie qu’il continue après 2h30 ! Alors il y reste encore trois semaines au Châtelet, on peut donc y retourner…euh c’est quelle rue où il est donné…

Photos : @Thomas Amouroux, Marie-Noëlle Robert

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