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« TROPIQUE DE LA VIOLENCE » : LA CITÉ DE MAHORAIS

Un film de Manuel Schapira avec Céline Sallette, Dali Benssalah, Gilles-Alane Ngalamou Hippocrate

sorti le 23 mars 2022

L’HISTOIRE

Marie, jeune infirmière, recueille un enfant abandonné qu’elle décide d’élever comme le sien. Treize ans plus tard, alors qu’elle disparaît subitement, le jeune Moïse rejoint un bidonville peuplé de mineurs entièrement livrés à eux-mêmes. Il y fait la rencontre de Bruce, chef de clan tyrannique et imprévisible. Sur cette île en train de s’embraser, le destin de Moïse bascule.

L’AVIS

C’est l’adaptation du best-seller de Nathacha Appanah, sorti aux Editions Gallimard. Il s’agit du premier long-métrage tourné sur île de Mayotte et du réalisateur. Tropique de la Violence avait tous les atouts pour être La Cité de Dieu à Mayotte. Sûrement que le manque de moyen et peut-être la difficulté de tourner sur ce territoire dit français n’ont pas permis au réalisateur de faire un vrai drame mahorais. Entre documentaire et fiction, on ne sent pas dans sa mise en scène un point de vue radical. Le point positif et pourquoi il faut aller voir ce film c’est la découverte d’un département qui a des problèmes irrésolus et irrésolvables – émigration constante venant des îles voisines, violences constantes, chômage hallucinant, une population sous cultivée, qui ne parle pas le Français, qui applique la loi musulmane sans le dire, ONG débordées et qui tentent de palier les problèmes que l’État Français est bien incapable de prendre en charge.  Tournée dans une sorte de favela, on ne peut croire que nous sommes dans un département. Mais il doit bien y avoir des compensations pour garder ce territoire si peu français…Le film ressemble, à travers le jeune ado, aux Quatre Cents Coups de Truffaut avec le dernier plan face à la mer. Les quatre cents coups, Moïse (il a était sauvé des eaux par l’infirmière d’où son nom) va les faire malgré lui. Un film sur une histoire de France mal barrée, donc à ne surtout pas passer à côté.

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