Un film de Daniel Hoesl et Julia Niemann avec Laurence Lurpp, Olivia Goschler, Ursina Lardi, Johanna Orsini-Rosenberg
Sortie le 18 septembre 2024
L’HISTOIRE
La famille Maynard mène une vie fastueuse et rêvée de milliardaires. Le chef de famille Amon, a pour passion la chasse, mais ses proies favorites ne sont pas les animaux. Malgré des accusations de plus en plus nombreuses et précises, ce clan se pense totalement au-dessus des lois.
L’AVIS
Bon, les félins ont besoin de vivre en liberté tel est le credo d’Amon Maynard le jeune chef de famille ambitieux. Et qui dit félin, il ne peut qu’être que dangereux. Amon – super acteur qu’est Laurence Rupp – est tellement sympathique…! Il aime la nature, il adopte des enfants de pays en voie de développement avec qui il aime s’amuser, il a une femme plus âgée que lui et aimerait avoir un enfant de lui – ahahah on pense à un autre couple…- Il a une fille adolescente d’un premier lit et qu’il adore (excellente Olivia Goschler) ; c’est elle qui raconte l’histoire de cette famille et qui…mais on ne va pas raconter la fin du film. On est ici dans un univers hyper léché, propre, froid, immaculé, où on fait du polo avec des gens bien sous tous rapports, où on roule en Porsche et surtout où toute la classe politique vous lèche le cul ! On aime surtout les armes et on s’en sert mais pas du tout du tout à bonne escient. Amon Maynard a une marotte, il s’amuse à tirer sur des passants en plein jour, comme le capitaliste peut tuer, sans que cela émeuve quiconque. Le réalisateur tire à boulet rouge, sans finesse, sur ce monde pourri. Oui il ne fait pas dans la dentelle, et c’est l’originalité de son film. C’est un vrai film d’horreur avec une adolescente monstrueuse, et où tous les personnages sont super gentils…en apparence. La mise en scène est écrite au bistouri et l’humour potache est volontairement assumé. La musique est viennoise et va de Mozart – la première scène, le polo filmé au ralenti, sur l’opéra de Mozart (Les Noces bien sûr) décrit très bien le milieu dans lequel le film va se dérouler – à Strauss, un autre compositeur viennois, pour la dernière et terrifiante scène, sur fond de la valse, le Beau Danube Bleu ! Veni Vedi Vici rappelle le film d’Elio Petri Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon mais ici c’est toute une famille qui est au-dessus de tout soupçon. Veni Vedi Vici (pas innocent comme titre) de Daniel Hoesl est un vrai film politique. Beinh elle n’est pas très propre cette société autrichienne ? Qu’en pensez-vous Thomas Bernhard, À voir et à savourer comme une bonne viennoiserie ahahah