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« VIVA L’OPÉRA » : LE CLASSIQUE 6 – WOLFGANG AMADEUS MOZART (2)

Wolfgang Amadeus MOZART (2)

Voilà deux opéras de l’adolescence de Mozart très peu interprétés ?

 

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Il Sogno di Scipione K.126 et Lucio Silla K.135. Tous les deux ont été présenté en 1772, l’un à Salzbourg l’autre à Milan.

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Il Sogno di Scipione est une « action théâtrale » en un acte sur un livret en italien de Pietro Metastasio.

Basé sur un livre de Cicéron, il fut composée par Mozart à l’âge de 15 ans et négligé au cours des 200 années suivantes.

Fortuna et Constanza s’approchent de Scipion endormi et offrent de l’accompagner dans sa vie. Cependant, il doit d’abord choisir entre Fortuna, la pourvoyeuse des richesses du monde, et Constanza la sérieuse et digne de confiance. Fortuna et Constanza lui permettent de poser des questions. Il s’était endormi dans le royaume de Massinissa, mais maintenant il n’a aucune idée de l’endroit où il se trouve. Fortuna lui dit qu’il est dans le Temple du Paradis. Scipion demande alors qui demeure dans ce monde éternel. Fortuna montre un cortège qui approche – des héros, ses ancêtres, les plus grands des fils de Rome. Scipion voit le défunt Publius et lui demande si les héros morts demeurent ici. Publius lui assure que la lumière de l’immortalité ressuscite le corps, le libérant du fardeau d’être mortel. Scipion va chercher son père. Il est ravi de le trouver mais surpris quand il apparaît que cette joie ne soit pas mutuelle. Son père Emilio lui dit que la joie au ciel est complète, parce qu’elle n’est pas accompagnée de souffrances. Scipion demande à son père d’être autorisé à demeurer dans les lieux éternels. Publius lui dit qu’il a une grande mission à accomplir sur terre : détruire un ennemi, après avoir fait son choix entre Constanza et Fortuna. Scipion demande à Fortuna quelle sorte d’aide elle peut lui offrir pour achever sa tâche. Elle lui parle de son pouvoir de détruire et de créer, de corrompre l’innocence et d’autoriser le mal. Qui peut lui résister ? Constanza dit qu’elle seule le peut, le pouvoir de la loyauté. Fortuna ne peut plus loin que les limites imposées par Constanza. La vertu peut seulement à l’occasion être défaite par la violence, tandis que les mauvaises contrairement aux bonnes sont éphémères. Scipion choisit donc Constanza, bravant la colère de Fortuna, parce que le royaume est plus cher à son cœur. Fortuna, furieuse, appelle des fléaux sur Scipion. Cependant il garde son courage à travers une tempête, se réveille dans le royaume de Massinissa sentant la présence de Constanza à ses côtés. La morale derrière ce songe est un hymne de louange aux éternelles, offertes par le paradis, un modèle pour tous ceux qui croient en Dieu. Dans la scène finale, Licenza loue le choix de Scipion.

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Il Teatro La Fenice offre une rare opportunité de découvrir l’une des œuvres les moins connues de Mozart.

Scipione : Giuseppe Valentino, Buzza Costanza : Francesca Boncompagni, Fortuna : Bernarda Bobro, Publio : Emanuele D’Aguanno, Emilio : Luca Cervoni, Licenza : Rui Hoshina, Chœurs et Orchestre du Teatro La Fenice sous la direction de Federico Maria Sardelli. Mise en scène : Elena Barbalich

 

Lucio Silla K.135 est un opéra séria en trois actes composé en 1772. Le livret est en italien de Giovanni de Gamerra et de Pietro Metastasio. Mozart a 16 ans ! Mozart avec son librettiste associent la passion prédatrice de Silla à son comportement tyrannique, anticipant ainsi la sensibilité romantique.

Deux autres opéras homonymes furent composés en 1774, respectivement par Pasquale Anfossi et Jean-Chrétien Bach.

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Cecilio, un sénateur romain, jadis exilé par Lucio Silla, retourne dans son pays pour rejoindre sa bien-aimée Giunia. Son ami Cinna lui annonce qu’elle est fiancée avec Lucio Silla, dictateur du pays. Convaincue que son bien-aimé est mort comme son père de la main du dictateur, Giunia pleure sa perte. Elle repousse les avances de Lucio Silla, lui disant qu’elle n’épousera jamais le tyran responsable de la mort de son père et de son fiancé. Lors de sa visite quotidienne sur la tombe de son père, elle rencontre Cecilio. Aufidio, un tribun romain, conseille à Lucio Silla d’essayer d’obtenir l’appui du sénat romain dans sa tentative d’épouser Giunia. Il croit que la jeune fille cédera sous la pression des sénateurs. Lucio Silla veut s’assurer l’appui de Celia ; pour cela il lui promet la main de son fiancé Cinna. Cecilio est décidé à tuer Lucio Silla mais Cinna le retient, expliquant que la prudence est de rigueur afin de ne pas risquer la mort avant d’avoir obtenu vengeance. Dans une conversation avec Giunia, Cinna révèle les intentions de Lucio Silla et suggère qu’elle fasse semblant d’accepter pour le tuer elle-même au moment opportun. Giunia, cependant, déteste tromperie et trahison, et décide de rejeter ouvertement Lucio Silla. Au moment où Giunia menace de se tuer avec un poignard Cecilio arrive à son secours. Ils sont tous les deux emprisonnés. Giunia arrive à la prison pour dire au revoir à son fiancé. Elle souhaite mourir avec lui. Giunia est désespérée, convaincue que son fiancé va être exécuté. Lucio Silla proclame son verdict au peuple romain et au sénat : Cecilio doit être libéré et il est autorisé à épouser Giunia. Déconcerté par la magnanimité de Lucio Silla, Cinna avoue qu’il était en train de comploter contre lui. Silla lui pardonne et dit qu’il peut épouser Celia. Il enlève sa couronne et renonce à la dictature. Étant arrivé à la conclusion que la magnanimité est un bien plus grand que le pouvoir, il libère tous les prisonniers politiques et donne la liberté au peuple romain. Le message de Silla reste atemporel : « Quel triomphe égalerait celui de vaincre son propre cœur ? » Le choix radical de la clémence fait du monarque romain Lucius Silla un précurseur de l’Empereur Titus, dont Mozart chante les louanges dans son dernier opera seria.

C’est à La Monnaie / De Munt à Bruxelles en 2017 qu’a été enregistrée cet opéra.

Lucio Silla : Jeremy Ovenden, Giunia : Lenneke Ruiten, Cecilio : Anna Bonitatibus, Lucio Cinna : Simona Šaturová, Celia : Ilse Eerens, Aufidio : Carlo Allemano, Chœurs et Orchestre de La Monnaie sous la direction de Antonello Manacorda. Mise en scène : Tobias Kratzer

 

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