un film d’ Estibaliz Urresola Solaguren avec Sofia Otero, Patricia López Arnaiz, Ane Gabarain
sortie le 14 février 2024
L’HISTOIRE
Cocó, huit ans, a bien du mal à savoir qui elle est. Au cours d’un été passé parmi les ruches du Pays Basque, elle éveille sa singularité au sein des femmes de sa famille, elles-mêmes en proie au doute. Dans un monde où il existe 20 000 espèces d’abeilles différentes, il existe forcément une identité qui corresponde à Cocó…
L’AVIS
Bon, alors les abeilles sont mâles ou femelles ? La reine commence à pondre après son vol nuptial avec le faux bourdon (abeillaud) ; il meurt aussitôt après l’accouplement. La reine va déposer un à un ses œufs dans chacune des cellules qui ont été fabriquées par les abeilles ouvrières. Les grandes sont destinées aux futurs mâles et les petites aux femelles. Si la reine se contente de pondre simplement un œuf, cela donnera un mâle et si elle dépose en plus sur l’œuf un spermatozoïde, une abeille ouvrière verra le jour. Après 3 jours, l’œuf pondu par la reine donne naissance à une larve qui sera gavée par les abeilles nourricières. Le 21 ème jour a lieu l’éclosion de l’abeille qui sera soit une nettoyeuse, une nourrice, une maçonne, une ventileuse, une soldat, ou une butineuse. Que deviennent les faux bourdons ? Cocó doit s’emmêler les pinceaux ! Et que fait-on du gynandromorphisme ?
Bon, 20 000 espèces d’abeilles est le premier film d’Estibaliz Urresola Solaguren. C’est un film sur le questionnement de l‘identité que les réalisatrices féministes aujourd’hui aiment aborder. Pourquoi pas. Le sujet est intéressant mais encore faut-il savoir le traiter cinématographiquement. Dans ce film tout y est confus, trop de thèmes sont abordés ce qui hélas est souvent le problème des premiers films; de plus la dramaturgie ne tient pas la distance. Sofia Otero est la jeune fille qui est le soi-disant garçon biologique et qui a reçu le prix d’interprétation à Berlin ??? 2 heures pour que la famille comprenne que Cocó alias Aitor veut s’appeler Lucia, cela ne bourdonne-t-il pas trop dans la tête de la famille ? Y’a que l’apicultrice qui comprend ? Beinh cela méritait juste un court-métrage ou un film sur la sexualité des abeilles.
