90 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
jusqu’au 29 janvier 2022
Vous aimez faire la queue pendant des heures dans les musées après vous êtes inscrits sur internet, pour un hypothétique non choix du jour de visite à une exposition ? Vous êtes donc bien masochiste ! Fini aujourd’hui cette liberté d’apprécier, quand on le souhaite, des expositions assez chères ?… Et bien tout n’est pas perdu!
La culture ne se trouve pas que dans ces expositions temporaires ! Elle existe toute l’année ailleurs ! Comme nous l’avons déjà écrit, la rue Saint-Honoré et son faubourg regorge de lieux où l’art a le doit de citer et gratuitement. Ce sont des marchands direz-vous ? Ah, bon ? Mais désolé depuis que la peinture, la sculpture existent, le commerce est né. Et ce ne sont pas les musées d’Etat qui nous contradiront.
Face à l’Elysée, comme un pied de nez, à la galerie de la Présidence, on ne vous demande rien, on vous reçoit gratuitement et avec le sourire en prime, pour venir apprécier, comme une exposition muséale, une trentaine d’œuvres d’Albert Marquet (1875-1947).
Ce sont des peintures, des aquarelles, de 1898 à 1941 qui s’offrent à nos yeux dans cet espace petit et chaleureux. Marquet est avant tout le peintre de Paris.
Même s’il voyageait beaucoup, Paris l’a inspiré durant plus de cinquante ans.« Retrouvé Paris avec plaisir, c’est la plus belle ville du monde », écrit-il en 1909.
Ici on y retrouve le Quai des Grands Augustins, Notre Dame de Paris, le Pont Saint-Michel, le Pont-Neuf…Paris est rarement ensoleillé dans sa peinture. Pour lui c’est une ville sous la brume, pluvieuse, neigeuse, Notre-Dame a des allures fantomatiques (comme aujourd’hui).…De ses nombreux voyages, on peut voir, dans cette superbe exposition, Venise, la Norvège, Alger, Marseille…
Ses cadres (souvent des plongées sur les paysages), ses contrastes, ses aplats de couleurs font qu’on reconnait rapidement son style qui est en dehors de tout courant esthétique (fauve, néoimpressioniste…).
Toute sa vie il a été irrésistiblement attiré par les ports.
La galerie offre une vue du port d’Alger (une huile et une aquarelle).
Très tôt il a aussi peint des nus, ici on y voit un petit tableau datant de 1848. Hélas plusieurs toiles sont déjà vendues et partiront chez des particuliers outre ailleurs, et seront invisibles..Donc allez vite faire ce beau voyage en peinture dans cette galerie. Il existe d’autres galeries dans Paris qui ouvrent leur porte sans problème, à qui veut bien y entrer. L’exposition Dubuffet par exemple (voir le papier sur le site) est prolongée à l’Opera Gallery.