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L’année dernière nous sommes passé à côté de disques absolument formidables d’originalité et qui ont fait connaître des compositeurs qui ne sont peu ou pas joué dans nos salles de concerts. Alors on se rattrape.
On commence par de la musique baroque, de la musique composée par Adam Jarzębski (1590-1649), un double album très bien présenté avec des compositions qui datent de 1627. Ce sont des Canzoni e concerti a due, tre e quatro voci cum basso continuo, des morceaux très courts pas plus de cinq minutes magnifiquement interprétées par 9 instrumentistes qui jouent sur instruments d’époque et sous la direction artistique de Lucy van Dael ? La plupart des ces artistes sont connus et ont participé, comme souvent dans la musique ancienne, dans des orchestres fameux. Voici un album qu’on aime écouter et écouter et écouter…(NIFCCD 119-120)
On va faire un grand saut dans le temps et parler d’un compositeur peu joué et terriblement excitant, avec une musique qui sent bon la Hongrie, celle de Béla Bartók, de Zoltan Kodaly. C’est celle de Jenö Takács (1902-2005). Le cd (Capricio C5438) propose Une Sérénade écrite en 1966 qui fait penser aux danses roumaines de Bartok, une Rhapsodie pour violon écrite en 1941, au son hongrois, à la manière d’un Kodaly superbement interprétée par Nina Karmon. Et le petit chef-d’œuvre de ce disque c’est le concerto pour piano op.60 que Takas a commencé en 1947 pour le terminer en 2000. Le dernier mouvement sous les doigts d’Olivier Triendl est époustouflant d’inventions rythmiques. Trois pièces pour cordes terminent ce disque que l’on peut écouter, écouter et écouter…L’orchestre de chambre de Géorgie est sous la baguette d’Evan-Alexis Christ.
Bruno Mantovani avec l’Ensemble Orchestral Contemporain propose dans le cadre du Printemps des Arts de Monte Carlo la musique d’un ballet Septs, Les Anges de Sinjar composé par Aram Hovhannisyan et Michel Petrossian (Pri 038). Cette musique s’inspire des univers qui environnent le monde hébraïque, arabe, arménien, perse. Ce sont des pièces très courtes pour souvent deux ou trois instruments. Une musique pour méditer.
Le dernier disque que nous proposons Musica Nuvolosa (subrosa SR28) est L’Ensemble O qui interprète une œuvre minimaliste de György Ligeti Musica Ricercata (1951-53) et une composition électronique de Pauline Oliveros Horse Sings From Cloud (1975). Deux compositions pour avoir la tête dans les nuages.
Du baroque à la musique contemporaine voilà un voyage inter musical passionnant à faire, alors laissez-vous embarquer pour bien débuter 2023