Cathédrale Sainte-Croix-Des Arméniens, 13 Rue du Perche, 75003 Paris
mardi 4 juillet 2023, 20h
Giacomo Carissimi : Omnes gentes gaudete, Benedictus Deus,
Cum reverteretur David
Isabella Leonarda : Ad arma spiritus
François Couperin : Troisième leçon de Ténèbres, Magnificat
Louis-Nicolas Clérambault : Misere mei Deus C116
Ensemble Aîsa : Margaux Poguet, Camille Chopin, soprano, Solène Laurent, mezzo-soprano, Maylis Moreau, viole de gambe, Pierre Quiniou, orgue.
Bon, voici ce que dit le seul homme de l’Ensemble Aîsa, Pierre Quiniou, organiste, en introduction du concert dans cette Cathédrale, où chaque année Jeunes Talents, sous la houlette de Laurent Bureau et de Bruno Vacher, propose en ce Festival le 23ème du nom. « Nous avons intitulé ce programme Il Concerto delle donne en hommage au célèbre trio de chanteuses fondées en 1580 à la cour du Duc Alfonso II à Ferrare en Italie. Laura Peverara, Livia d’Arco et Anna Guarini ont marqué leur époque et redéfini la place des femmes dans la musique. La virtuosité de leur chant a été une source d’inspiration pour de nombreux compositeurs. ». Les compositrices sont partout mises en avant aujourd’hui comme si les jeunes hommes culpabilisent de ce qu’ont faits les générations précédentes. Bon on ne va en faire un débat. Ce que nous avons entendu ce soir nous a soulevé l’âme, même si nous ne croyons pas à ce que dit les textes – L’abattement de l’âme, le désespoir est un péché par lequel l’homme doute de la miséricorde divine. Beinh voyons…. Et c’est à partir de cette constatation que Clérambault a composé son célèbre Misere mei Deus : Dieu aie pitié de moi dans ta grande miséricorde – Les artistes ont été nombreux à en faire un – Ne comprenant pas ce latin de cuisine, seule la musique interprétée pas ces donne, nous donnait envie d’en entendre plus.
En trio, en duo, elles arrivaient par leur talent à faire ressentir au public toute leur ferveur pour cette musique (un bémol l’absence dans le programme sur les cursus des ces jeunes artistes). Bon il faut dire que Carissimi, Couperin, Clérambault, ne sont pas de petits maîtres non plus.
La découverte était cette Leonarda (1620-704). Comme beaucoup de jeunes filles à cette époque, elles se retrouvaient à la fin de leur adolescence dans un couvent et la pratique religieuse demandant de la musique, celles qui avaient un peu de talent étaient formées à ce genre de pratique. Sa musique est entre ce qu’on appelle la Renaissance et le Baroque. Voilà donc une belle initiative de l’Ensemble de nous faire découvrir cette nonne. Entendre ces compositions dans cette Cathédrale était une belle idée pour commencer ce Festival. Á la lecture du programme (voir sur notre site ou sur le site de Jeunes Talents, www.jeunes-talents.org) les belles découvertes à venir pendant tout le mois de juillet ! On vous invite à y participer, la Cathédrale est assez grande pour vous recevoir…Bon t’as remarqué que Dieu dans sa très grande miséricorde pleurait toutes les larmes de son corps divin en ayant entendu ces trois grâces chanter ses louanges….beinh oui et je suis rentré chez moi totalement trempé pour écrire tout le bien que je pensais sur l’Ensemble Aîsa, sur l’organiste Pierre Quiniou et sur la très discrète et efficace Maylis Moreau à la viole de gambe, un’altra donna !
Mercredi 5 juillet à 20h à la Cathédrale Sainte-Croix-Des -Arméniens : Quintette de flûte, violon, alto, violoncelle, harpe avec des compositions du début du XXème siècle (Cras, Jolivet, Tournier et une femme de talent Sohy, mais qui se souvient de son mari le compositeur Marcel Labey ?)