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« MOOCHIN’ABOUT – BANDCAMP » : HAUNTED HEART – BILL EVANS

Peu de musiciens semblaient moins susceptibles d’avoir un impact sur la scène du jazz new-yorkais à la fin des années 50 que Bill Evans (1929-80), dont les solos introspectifs et la touche délicate étaient très éloignés de ce qui était communément considéré comme du hard bop. Pourtant il est l’une des figures les plus influentes et tragiques du piano jazz post-bop, connu pour son toucher très nuancé, la clarté du contenu émotionnel de sa musique. Il était une personne douloureusement effacée, surtout au début de sa carrière. Il pensait qu’il manquait de talent et devait donc le rattraper par un travail intense, mais pour maintenir à flot tous ces efforts, il s’est développé dans une dépendance à l’héroïne pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. Résultat : des conditions de vie sordides, une brillante carrière, deux mariages ratés (le premier se terminant par un suicide dramatique) et une mort prématurée. Il est né à Plainfield, New Jersey, en 1929, d’une mère orthodoxe russe pieuse et d’un père alcoolique d’origine galloise, qui dirigeait un terrain de golf. Il a commencé à étudier le piano à l’âge de six ans et, comme ses parents voulaient qu’il connaisse plus d’un instrument, il s’est mis au violon l’année suivante et à la flûte à 13 ans. Il est devenu très compétent à la flûte, même s’il n’en jouait pratiquement plus. ses dernières années. Son frère aîné Harry, fut sa première influence.

En 1955,  il est remarqué par le compositeur et théoricien du concept lydien  George Russell qui fait appel à lui pour l’enregistrement de l’album The Jazz Workshop avec son jazz smalltet. En 1956, le guitariste Mundell Lowe convainc le producteur de Riverside Records  qu’il faut enregistrer un disque de Bill Evans. Il enregistre New Jazz Conceptions  en trio avec Teddy Kotick à la basse et Paul Motian à la batterie. On trouve sur le disque le futur standard Waltz for Debby. Cet album et son travail avec Russell l’ayant fait connaître, il devient un musicien de studio très demandé.

Le grand public le découvre quand Miles Davis l’engage entre février et novembre 1958, dans la section rythmique de son sextet avec John Coltrane et Cannonball Adderley pour l’album le plus célèbre de jazz : Kind Of Blue. C’st à ce moment là qu’il décide de jouer en tant que leader et faire sa propre musique.

Moochin’about propose donc en numérique une belle collection de 50 titres, une sélection de ballades mélancoliques, issues des premiers enregistrements solo et trio de Bill Evans. Les titres viennent donc des albums suivants :

1958. New Jazz Conceptions Trio with Teddy Kotick (bass), Paul Motian (drums)
1958 Everybody Digs Bill Evans Trio with Sam Jones (b), Philly Joe Jones (d)
1959 On Green Dolphin Street Trio with Paul Chambers (b), Philly Joe Jones (d)
1959 The Ivory Hunters Quartet with Bob Brookmeyer (piano instead of usual trombone), Percy Heath (b), Connie Kay (d)
1959 Portrait in Jazz Trio with Scott LaFaro (b), Paul Motian (d)
1961 Explorations Trio with Scott LaFaro (b), Paul Motian (d)
1961 Sunday at the Village Vanguard Live – Trio with Scott LaFaro (b), Paul Motian (d)
1961 Waltz for Debby Live – Trio with Scott LaFaro (b), Paul Motian (d)
1961–62 Nirvana Herbie Mann (flute) and Bill Evans Trio with Chuck Israels (b), Paul Motian (d)
1962 Undercurrent Duo with Jim Hall (guitar)
1962 Moon Beams Trio with Chuck Israels (b), Paul Motian (d)
1962 How My Heart Sings! Trio with Chuck Israels (b), Paul Motian (d)
1962 Interplay Quintet with Freddie Hubbard (trumpet), Jim Hall (g), Percy Heath (b), Philly Joe Jones (d)
1962 Empathy Trio with Monty Budwig (b), Shelly Manne (d)

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