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« VIVA L’OPÉRA » : VIVA PUCCINI 3 – TOSCA

GIACOMO PUCCINI : TOSCA

« Lyrisme facile et superflu…musique de café que n’importe qui aurait pu écrire » (Paul Dukas), « musique essentiellement inférieure » (Vincent D’Indy), Debussy lui considérait Tosca comme un véritable produit du Vérisme italien. André Messager, le célèbre compositeur et chef d’orchestre s’est exprimé par rapport à Tosca en 1903 en expliquant que la pièce de Victorien Sardou n’avait rien pour en faire un drame musical et il fallait tout le talent de Puccini et ses librettistes pour réussir une telle gageure.

©DR

Avec Tosca la carrière de Puccini est à Zénith mais il a fallu près de trois ans pour que la partition prenne corps ! Puccini a pensé à mettre en musique la pièce de Sardou dès 1889, et finit par obtenir l’autorisation de l’auteur, qui accepte la suppression d’un acte de la pièce (le deuxième), mais exige le maintien de la fin, rapide et violente, de l’ouvrage.

Tosca est un opéra en trois actes sur un livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa d’après la pièce de Victorien Sardou. Il fut créé le 14 janvier 1900 au teatro Costanzi de Rome.

La première représentation fut un échec complet. La critique se montre sans pitié. Mais le public, d’abord réticent, va en faire rapidement un grand succès populaire. La Scala reprend l’œuvre dès le 17 mars sous la direction d’Arturo Toscanini.

Argument

L’action se déroule à Rome en juin 1800. Les troupes françaises ont instauré en 1798 une République romaine. Ferdinand Ier des deux Siciles et son épouse Maria Caroline, aidés des Anglais, reprennent la ville l’année suivante, et le baron Scarpia est chargé de mettre sur pied une police secrète. C’est sur cette toile de fond que se joue l’action de l’opéra. Á l’église Sant’Andrea della Valle, le peintre Mario Cavaradossi achève le portrait de Marie-Madeleine. Arrive Cesare Angelotti, ancien Consul de la République de Rome venant de s’échapper du château Saint-Ange où il avait été fait prisonnier politique. Mario lui promet de l’aider à s’enfuir, mais ils sont interrompus par l’arrivée de Floria Tosca, maîtresse du peintre et célèbre cantatrice qui lui fait une crise de jalousie en apercevant les traits de la marquise Attavanti sous les traits de la Sainte. Un coup de canon tiré depuis le château Saint-Ange signale que l’évasion a été découverte. Le peintre propose à Angelotti de se cacher chez lui, dans un puits aménagé. Le baron Scarpia, chef de la police, arrive dans l’église. Lorsqu’il découvre la porte ouverte de la chapelle Attavanti, le panier de victuailles vide que Cavaradossi, il conclut rapidement à la complicité du peintre dans la fuite de son prisonnier. Scarpia va exciter la jalousie de Tosca en sous-entendant certaines relations entre la marquise Attavanti et Cavaradossi. La cantatrice, furieuse, se jette dans le filet tendu par le chef de la police en se rendant immédiatement à la villa du peintre afin d’y surprendre les prétendus amants, sans se douter que Scarpia la ferait suivre par ses sbires pour découvrir où se cache Angelotti. Scarpia dîne, seul, dans ses appartements au palais Farnese là où Tosca doit chanter. Il rédige un mot à la cantatrice l’invitant à le rejoindre après le récital. À l’arrivée de Tosca, Mario, prisonnier de Scarpia, lui fait discrètement savoir que révéler ce qu’elle avait vu à la villa revenait à le condamner à mort. Scarpia fait poursuivre l’interrogatoire de Cavaradossi dans la pièce contiguë, et se consacre à celui de Tosca. Devant son refus du moindre aveu, il lui fait savoir que son amant est, au même moment, torturé, et que ses souffrances cesseront uniquement si elle se décide à parler. Les cris du peintre finiront par faire céder Tosca, qui révèle à Scarpia la cachette d’Angelotti. Cavaradossi est amené auprès de Tosca, il la repousse quand il apprend qu’elle a parlé. Il laisse cependant ensuite éclater sa joie lorsqu’un agent de Scarpia rapporte que Bonaparte a gagné la bataille de Marengo. Cela provoque la fureur du chef de la police, qui le condamne à mort. Devant les supplications de Tosca, il lui propose de libérer son amant si elle se livre à lui pour une nuit. Tosca supplie de ne pas exiger d’elle ce sacrifice. À ce moment-là, revient son sbire Spoletta, qui annonce qu’Angelotti s’est suicidé après avoir été découvert. Celle-ci finit par accepter le marché. Ne pouvant annuler ouvertement la sentence, Scarpia organisera un simulacre d’exécution du peintre avec des balles à blanc. Tosca exige un sauf-conduit pour elle et son amant, qui leur permettra de quitter Rome. Mais, dès que le chef de la police a achevé son mot elle le tue d’un coup de couteau en pleine poitrine. Elle s’éclipse ensuite avec le laissez-passer salvateur des mains du mort. Sur la terrasse du château Saint-Ange, Cavaradossi est amené sur les remparts pour être fusillé. Tosca survient, et l’informe qu’elle a obtenu de Scarpia, un laissez-passer et qu’il doit jouer un simulacre d’exécution lorsqu’il entendra les détonations à blanc des fusils. Tosca admire la crédibilité de la chute de son amant après les tirs. Après le départ des soldats, la cantatrice s’approche de lui et l’exhorte à se relever. Horrifiée, elle découvre la perfidie diabolique de Scarpia, car les fusils avaient en fait tiré avec des balles réelles. Entre-temps, le meurtre de Scarpia a été découvert, et les sbires du chef de la police se précipitent sur la terrasse pour arrêter Tosca. De désespoir, elle se suicide en se jetant dans le Tibre du haut d’une tour du château.

 

Filmé dans les lieux même des décors de l’opéra. Placido Domingo : Mario Cavaradossi, Tosca :  Raina Kabaivanska, Scarpia :Sherill Milnes, Angelotti: Giancarlo Luccardi, Sacristan: Alfredo Mariotti, Sciarrone: Bruno Grella, Spoletta: Mario Ferrara, Orchestre London New Philharmonia  direction Bruno Bartoletti, mise en scène Gianfranco de Bosio

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