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« VIVA L’OPÉRA » : VIVA PUCCINI 2 – LA BOHÈME

GIACOMO PUCCINILA BOHÈME

« Je ne suis pas fait pour les actions héroïques. J’aime les êtres qui ont un cœur comme le nôtre, qui sont faits d’espérances et d’illusions, qui ont des éclairs de joie et des heures de mélancolies, qui pleurent sans hurler et souffrent avec une amertume toute intérieure… ».

©DR

Le 19 mars 1893, Puccini rencontre dans un café milanais son ami Leoncavallo (compositeur de I Pagliacci) qui avait collaboré au livret de Manon Lescaut et qui travaillait sur un opéra : La Bohème ! Il l’avait proposé à Puccini qui l’avait refusé. Il s’en suivit une querelle entre les deux hommes. « Que Leoncavallo écrive le sien, j’écrirai le mien et le public alors décidera ». On connait la suite…La Bohème de Puccini fait partie des opéras les plus joués aujourd’hui, malgré les qualités de celui de Leoncavallo.

La Bohème  est un opéra en quatre tableaux  sur un livret en italien de Giacosa et Illica  d’après le roman d’Henri Murger, Scènes de la vie de bohème, et son adaptation théâtrale La Vie de bohème. Composé entre 1892 et 1895 il fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio di Turino sous la direction d’Arturo Toscanini.

L’adaptation de l’opéra est très loin de la véritable histoire de Mimi et de Rodolphe dans le roman, aujourd’hui oublié, de Murger. Mimi arrive très tard dans le roman, elle fait partie des jeunes demoiselles dites légères qui circulent sur les trottoirs de Paris et changent d’amants comme de chemises..Rodolphe comme ses copains terminent comme des petits bourgeois et Mimi meurt dans un hôpital. Le génie de Giacosa et Illica c’est qu’ils ont fait du couple Mimi/Rodolphe un couple du niveau de Tristan et Iseult, de Roméo et Juliette. On est ici dans une dimension plus universelle de l’ordre d’Eros et Thanatos.

Malgré Toscanini et la qualité de l’interprétation l’accueil fut très réservé. Puccini quelques années plus tard : « Le public a bien accueilli La Bohème ; les critiques, le lendemain en parlaient en mal. Mais ce même soir, dans les couloirs et les coulissent, j’ai entendu chuchoter autour de moi :Pauvre Puccini ! cette fois-ci, il s’est fourvoyé, cet opéra ne durera pas longtemps ! ». Il confiera qu’il avait ressenti de la tristesse, de la mélancolie et une envie de pleurer. Ce n’est qu’à Palerme le 13 avril 1897 que le succès fut foudroyant et que le public ne voulut  pas quitter la salle…C’était le début d’une carrière qui n’a jamais eu de fin…

Argument

Rodolfo, Marcello, Schaunard et Colline, quatre artistes de la bohème parisienne partagent une mansarde insalubre. Rodolfo est poète tandis que Marcello, artiste peintre, entretient une liaison avec la belle et riche Musetta. Ils doivent payer le loyer mais ils n’ont plus un sou. Rodolfo resté seul pour finir un article, une voisine. Mimi, vient lui demander une allumette pour sa bougie et c’est le coup de foudre. C’est le bonheur entre les amis et les amants ; mais Rodolfo pense quitter Mimi car il est trop pauvre pour l’aider à se soigner de la tuberculose qu’elle a attrapée. Ils en arrivent à un compromis : ils se sépareront au printemps, à la saison des fleurs. C’est Musetta qui trouvant Mimi errant par les rues après avoir quitté un de ses riches protecteurs qui la ramènera dans la mansarde où elle mourra dans les bras de son seul et unique amour : Rodolfo.

Dal Teatro Regio di Torino  1996 – Mimì: Mirella Freni, Rodolfo: Luciano Pavarotti, Musetta: Annarita Taliento, Marcello: Lucio Gallo, Schaunard: Pietro Spagnoli, Colline: Nicolai Ghiaurov, Benoît : Claudio Ottino, Alcindoro : Alfredo Mariotti, Doganieri : Ignazio De Simone, Un Doganiere : Mauro Barra, Orchestre et Chœur dal Teatro Regio direction Daniel Onre, Mise en scène Giueseppe Patroni Griffi

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