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« ARRAS FILMFESTIVAL» : 24ÈME ÉDITION – JOUR 3

7 novembre 2023

Le programme de notre troisième journée :

9h30: 20.000 ESPÈCES D’ABEILLES de Estibaliz Urresola Solaguren (Espagne, 2023, 2h05, vostf) avec Sofia Otero, Patricia Lopez Arnaiz, Ane Gabarain, Itziar Lazkano, Sara Cozar, Martxelo Rubio Le comportement étrange d’un petit garçon qui s’habille en fille provoque le trouble dans une famille réunie pour les vacances.

11h30 : ADÈLE N’A PAS ENCORE DÎNÉ de Oldrich Lipsky (Tchécoslovaquie, 1978, 1h42, vostf) avec Michal Docolomansky, Rudolf Hrusinsky, Milos Kopecky, Ladislav Pesek Un célèbre détective  américain Nick Carte arrive à Prague pour résoudre une affaire et se retrouve sur les traces d’un mystérieux jardin et d’une plante vorace.

14h: GREEN BORDER de Agnieszka Holland (Pologne, République Tchèque, France, Belgique, 2023, 2h27, vostf) avec Jalal Altawil, Maja Ostaszewska, Behi Djanati Atai, Mohamad Al Rashi, Tomasz Wlosok, Dalia Naous En 2021, un groupe de migrants, dont plusieurs familles, se retrouvent bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Prix du jury à Venise

19h: SHE CAME AT NIGHT de Jan Vejnar, Tomas Pavlicek (République tchèque, 2023, 1h25, vostf) avec Simona Pekova, Annette Nesvadbova, Jiri Rendl La vie d’un jeune couple de trentenaires se transforme en cauchemar le jour où débarque sans prévenir la mère de l’un d’eux.

Dernier jour à Arras. C’est une très jolie ville mais nous n’avons pas eu le temps de la visiter, car des 9h les séances aux cinq salles du Mégarama ont commencé.

Notre choix s’est porté sur un film espagnol, 20.000 espèces d’abeilles d’ Estibaliz Urresola Solaguren, son premier film. Film sur le questionnement de l‘identité que les réalisatrices féministes aujourd’hui aiment aborder. Le sujet est intéressant mais encore faut-il savoir le traiter cinématographiquement. Dans ce film tout y est confus, trop de thèmes sont abordés ce qui est hélas souvent le problème des premiers films en plus la dramaturgie ne tient pas la distance. Sofia Otero est la jeune fille qui est le soi-disant garçon biologique et qui a reçu le prix d’interprétation à Berlin ??? Bon 2heures pour que la famille comprenne que coco alias Aitor veut s’appeler Lucia, ça méritait juste un court-métrage ! Pour se changer les idées rien de tel qu’une bonne comédie tchèque des années quatre-vingt. C’est une version très burlesque de la petite boutique des horreurs, Adèle n’a pas encore dîné est un film d’une drôlerie à nous faire oublier les abeilles. Oldrich Lipsky est un spécialiste de ce genre de comédie loufoque. Adèle c’est la plante la plus vorace du cinéma et Nick Carter le plus débile des détectives !

Changement de ton avec Green Border et Agnieszka Holland. Dans la salle beaucoup de lycéens – ils ont dormi le film trop long pour eux…- le sujet sur l’émigration se passe entre la Biélorussie et la Pologne ; il est d’actualité. Il est poignant. Les films sur l’émigration dans le cinéma ce n’est pas nouveau.  On avait parlé dernièrement du film de Pietro Germi sur l’émigration sicilienne vers la France – Le Chemin de L’Espérance et des deux films à Arras (Hôtel Pula et Bosnian Pot), Visconti en a fait un, Iñárritu aussi, Rêves d’or (2013) de Diego Quemada-Diez était bouleversant ; combien de films sur l’émigration mexicaine aux E.U ? combien de film sur l’émigration de l’Europe vers les E.U. depuis Charlot ? Garrone vient d’en faire un – Moi Capitaine – présent au Festival. C’est un sujet qui a souvent intéressé les réalisateurs. Agnieszka Holland a su nous émouvoir avec ses émigrés et nous révolter contre ce qu’ils vivent. On est toujours bouleversé par le sujet. On constate, on s’insurge, à la sortie de la projo, mais comme disait Dutronc, j’y pense et puis j’oublie.

Agnieszka Holland au cours de sa master class nous a bien dit que le problème est insoluble. Elle fait ce genre de film pour alerter les consciences Son film a fait du bruit en Pologne. La partie la plus intéressante est le côté documentaire sur ces jeunes polonais qui viennent en aide aux réfugiés avec la police de la frontière sur le dos! Le problème n’est pas près d’être résolu et les réalisateurs feront toujours leur miel avec ce sujet intemporel. Un film pour réfléchir.

Après ce film éprouvant, pour partir avec le sourire, avant de prendre le train pour Paris on a voulu voir une comédie tchèque, She Came at Night (2023) beinh non cela n’a plus la même saveur de celles des années soixante-dix, celles que le Festival a eu le bonheur de nous proposer dans la petite salle de Mégarama. Elles ont fait salle comble! Ah la nostalgie du cinéma des années soixante-dix ! Bon on aurait dû prendre un train plus tôt pour rentrer…C’était quand même un superbe long week-end de cinéma à Arras ! Merci le Festival ! Il reste encore cinq jours pour voir des films formidables à une heure de Paris !

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