Concert Académie Orsay-Royaumont
jeudi 21 novembre 2019 – 20h
La musique tient une part importante dans les activités du musée d’Orsay. La création musicale va de paire avec les œuvres et les expositions proposées. Elle concerne une période qui s’étale entre 1848 et 1914 soit de Schumann à Debussy.
Cette année Orsay a mis la mélodie à l’honneur, celle bien sûr du XIXème inspirée du lied allemand et Les Nuits d’Eté de Berlioz, au programme de la soirée, en sont peut-être l’origine.
Ce jeudi c’était un récital Véronique Gens, la superbe chanteuse, habituée du lieu et qui s’occupe des jeunes artistes (pianistes-voix) de l’Académie Orsay-Royaumont.
La première partie du concert était gentiment, délicieusement, décadente. Saint-Saëns, Delibes, Hahn sur des poèmes de Hugo, Coppée, Mendès, Bainville nous ont plongés dans ces salons cossus de la bourgeoisie en plein essor. Seule le chant de Ropartz, auteur contemporain, « Ceux qui parmi les morts » (1899) était bouleversant. Heureusement on ne comprenait pas toutes les paroles…Véronique Gens avait l’air sur ses gardes…mais avec beaucoup de professionnalisme, cette formidable artiste a chanté cette première partie avec beaucoup de charme et un brin d’humour. Après l’entracte, toute de jaune vêtu – Susan Manoff, elle, nous l’a fait à la Dietrich avec queue de pie et pantalon, il lui manquait que le haut de forme et le fume cigarette… – Gens a attaqué les Nuits de Berlioz. On la sentait fébrile, tout en retenue. Sa Villanelle n’avait pas ce côté explosif qu’elle avait donné dans son disque, le Spectre de la Rose ou Sur Les Lagunes manquait un brin de pathos pour que l’on soit ému, en larmes ; mais qu’elle beauté dans le timbre et la diction. Elle a donné tout ce qu’elle pouvait, malgré l’état dans lequel elle se trouvait et on ne peut que la remercier. La soirée était émouvante et le charme, la sincérité, de Véronique a joué sur le public qui l’a remercié avec beaucoup d’enthousiasme, c’est cela les grandes artistes.
Les prochains concerts dans cet endroit charmant et que propose Luc Bouniol-Laffont et Sandra Bernhard sont :
Le 26 novembre à 12h30 : La Diane Française – Stéphanie-Marie Degand, violon et direction
Le 3 décembre à 12h30 : Le Quatuor Elias
Et dans la nef du musée, le 9 décembre à 20h l’Orchestre de l’Opéra National de Paris sous la direction de Philippe Jordan
Pour la suite en 2020 : www.musee-orsay.fr