Bon…depuis quelque temps on enregistre, on joue, des compositrices qui avaient perdu leur statut d’artiste, surtout celle du début du XXème siècle En musique, dite classique, ainsi que dans tous les arts il n’y a pas de genre, il y en a de la très bonne et beaucoup de quelconque. Comme avec le retour au baroque et la redécouverte de compositeurs oubliés du XVII-XVIIIème siècle (Vinci, Porpora, Jommelli, Palsiello, Hasse…), la mode marchande aujourd’hui est de rechercher ce qu’on a oublié dans le vaste catalogue de la musique et on y trouve des artistes femmes dont les partitions ne sont plus ou peu interprétées. Hildegarde Von Bingen a toujours été jouée par les groupes de musiques de la renaissance, Clara Schumann a souvent été dans les programmes, peut-être pas autant que son mari (elle a autant de talent que lui à notre avis) et les compositrices actuelles par un système mis en place sont souvent interprétées ( Canat de Chizy, Caija Saariaho, Sofia Goubaïdulina, Meredith Monk, Ethel Smith…).
La musique française de la fin du XIXème début XXème et le fameux groupe de six, n’est pas celle qui est la plus appréciée par les auditeurs. Notre seule cheffe d’orchestre, celle de l’orchestre d’Avignon, Debora Waldman, continue sa croisade pour rechercher des compositrices à mettre à ses programmes. (voir l’article sur elle et son livre sur le site 12/07/2021). Elle a ressuscité la Symphonie de la Grande Guerre de Charlotte Sohy (1887-1955) (article le 2/07/2021) qui a de beaux passages et vaut les œuvres des compositeurs de la Schola Cantorum de Paris style D’Indy, De Sévorac, Ropartz, Labey et consort. Les écoute-on si souvent ? Debussy ou Ravel sont quand même d’un autre niveau.
Le label La Boîte à Pépites de la chaîne YouTube et du Festival Un Temps pour Elles, propose un joli coffret avec des compositions de la même Charlotte Sohy. Il se compose de trois cd, un autour du piano, un autour du quatuor et un autour d’œuvres orchestrales.
Dans toutes ces compositions effectivement on trouve de belles choses, très écoutables, la sonate op.6, ses quatuors, valent celles des compositions fin de siècle qui sont enregistrées, mais les mettre souvent sur nos platines…le fera-t-on ? Les œuvres vocales sont vraiment datées, pour être aimable…On peut comprendre que des musiciens, des formations, soient à l’affut de compositions peu jouées et ont ainsi un inépuisable catalogue à leur disposition.
Le pianiste Johan Farjot propose des œuvres intéressantes des sœurs Lili &Nadia Boulanger de la même époque.
Nous avions dit tout le bien que nous pensions du cd du Quatuor Giardini avec le Quatuor n°1 op. 69 de Mel Bonis.
Cette compositrice post-romantique a une sonate pour violoncelle et piano souvent interprétée, mais faire un programme qu’avec elle serait ennuyeux, mais avec un Chausson, Fauré, ou Franck le ferait-on ?
S’il y a une belle musique et qui est toujours au catalogue est celle d’une compositrice qui a eu son heure de gloire sous Louis XIV qui l’appréciait, c’est celle d’Élisabeth Jacquet de la Guerre.
Il y a quelques beaux disques d’elle qu’on peut offrir en cette fin d’année sans se tromper….Le baroque est toujours à la mode…
Sohy, Boulanger, Bonis vous pouvez les offrir à vos risques et périls, mais soyez féministe vous serez à la mode ! Avez-vous assisté à un concert de mélodies et pièces pour piano de Reynaldo Hahn, c’est insupportable de vacuité, oui elles ont bien raison ces femmes de vouloir remettre Charlotte Sohy et ses mélodies au goût du jour c’est aussi….que Hahn…Bonnes fêtes avec ces compositrices quand même…Beinh tu vas faire grincer des dents avec ton article…un peu misogyne quand même non ? ! Élisabeth Jacquet de la Guerre…des sexes…ahahah…Pas grave, ce sont les médecins qui sont en grève pas les dentistes !
