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« EARWIG » : UNE JOUISSANCE PERVERSE

Un film de Lucile Hadzihalilovic avec Romola Garaï, Alex Lawther, Romane Hemelaers, Paul Hilton, Martin Verset, Peter Van den Begin

L’HISTOIRE

Dans une demeure isolée, à l’abri des grondements d’une Europe hantée par la guerre, Albert s’occupe de Mia, une fillette aux dents de glace, assignée à résidence. Régulièrement, le téléphone sonne et le Maître s’enquiert du bien-être de Mia. Jusqu’au jour où il ordonne à Albert de préparer la fillette au départ…

L’AVIS

Prix du jury des lecteurs de Mad Movies au dernier PIFFF, ce film présente plusieurs lectures selon que l’on soit plus ou bien luné, que la journée a été cool ou pas, que les problèmes se sont accumulés ou pas, bref tout ce qui fait que l’on peut entrer ou rester totalement extérieur dans ce genre de cinéma que nous offre Lucile Hadzihalilovic (voir Innocence, Évolution). Mes voisins pendant la projection au Max Linder, une des plus belles salles de projection de Paris, eux ne se sont pas posés la question, ils ont ronflé tranquillement au bout d’un quart d’heure.  Ce genre de cinéma effectivement demande beaucoup d’attention ou bien il faut se laisser aller sans trop chercher à comprendre ce que la réalisatrice à envie de nous dire.

C’est une expérience cinématographique assez unique de partir avec Lucile Hadzihalilovic dans un cauchemar éveillé, un rêve hallucinatoire, une histoire sans fin. Avec une précision infernale dans les cadres, les sons, la photo, le jeu des acteurs Lucile Hadzihalilovic nous entraîne dans une sorte de puits sans fond, une expérimentation en huis clos, un conte de fée horrifique. Oui cette réalisatrice est d’une intelligence cinématographique rare. Si vous voulez assister à un cinéma bien franchouillard surtout évitez Earwig, sinon si vous voulez vivre intensément une aventure filmique d’une rare beauté avec ce qu’il faut de malaise et de perverse jouissance, du pur cinéma en fait, allez voir Earwig, vous n’en sortirez pas totalement intact.

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