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« EN MILLE MORCEAUX » : RECONSTRUIRE

Un film de Véronique Mériadec avec Clémentine Célarié, Serge Riaboukine, Lily Meriadec,Juan-Carlos Ruiz,Jena-Baptiste Marchais

Film sorti en 2018, DVD Indedition.fr EDV 2764 sortie le 28 février 2024

L’HISTOIRE 

1977, Eric Gaubert assassine Olivier, l’enfant de Nicole Parmentier. Vingt-cinq ans plus tard, cette mère à la vie brisée donne rendez-vous au meurtrier de son fils qui vient de sortir de prison. Quel est le but de cette rencontre ? Une simple vengeance ou la volonté de comprendre ce qui a poussé cet homme à commettre l’irréparable ?

L’AVIS

C’est parce qu’elle a été touchée par un documentaire sur une famille pardonnant à l’assassin de sa fille dans le cadre d’un processus de justice restaurative que la journaliste, réalisatrice, autrice, globe-trotteur…  Véronique Mériadec a souhaité faire ce film. Prix de la mise en scène, de la meilleure actrice, plus d’une dizaine de prix internationaux, ce film a tout pour être apprécié en DVD même si on ne l’a pas vu en salle. Tout le film repose sur Clémentine Célarié. Bon on ne peut pas bien jouer seule et là, face à elle, il y a un acteur convaincant qui donne la réplique, qui la pousse dans ses derniers retranchements, à savoir, Serge Riaboukine ! C’est un film a petit budget mais lorsque l’on n’a pas d’argent et qu’on a une volonté implacable, on trouve toujours des idées. Véronique Mériadec a réussi ce huis clos haletant avec ces deux comédiens qui se sont plongés à bras le corps  dans cette histoire! Le décor, la lumière tout participe à cette histoire étrange, palpitante. Pierre Baboin le chef opérateur a créé une ambiance très particulière avec peu de lumière. Il y a une esthétique, des cadrages très précis, qui servent ce face à face entre la mère de la victime et l’assassin, une tentative de reconstruction d’une vie partie en mille morceaux. Tout est fait pour que l’on soit touché sans y mettre de la sensiblerie et c’est là qu’est tout le talent de cette réalisatrice aidées par une équipe et des comédiens engagés dans cette aventure. Un beau film dans tous les sens du terme !

Il y a un bonus, un documentaire de 52 minutes Bonheurs et Douleurs, autopsie d’un si long métrage. Ce documentaire raconte la difficulté de réaliser un film d’auteur en France par les voix traditionnelles du cinéma français. Il a aussi été réalisé avec le coauteur du film Gérald Massé.

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