Stéphan Gaubert vous ne le connaissez pas mais combien de fois vous l’avez entendu en ouvrant votre téléviseur pour regarder les candidats, futures stars de la chanson, dans La Nouvelle Star ou pour apprécier vos chanteurs préférés aux Victoires de la Musique, ou admirer d’autres stars danser dans Danse avec Les Stars. C’est lui qui fait les arrangements musicaux, et qui dirige les orchestres. Il est aujourd’hui directeur artistique et vice-président du conservatoire Rachmaninov à Paris. Nous l’avions rencontré pour la présentation du conservatoire Rachmaninoff – 26 avenue de New-York, 75016 Paris – et la sortie d’un livre sur l’histoire de ce Conservatoire. On a pris rendez-vous et le temps passé – il est très pris – nous avions pu le bloquer entre deux voyages et s’entretenir avec lui dans une salle de danse du Conservatoire. C’est avec un peu de retard que nous avons décrypté son entretien.
Pourquoi m’avez-vous donné rendez-vous dans Le Conservatoire Rachmaninoff ?
Je m’occupe ici de la programmation musicale, de la programmation culturelle, de tous les concerts qui ont lieu au sein de l’établissement et parallèlement je travaille avec l’ensemble des professeurs, pour qu’il y ait une cohésion pédagogique, tout simplement.
Mais lors de ma visite dans cet établissement, je pensais que vous étiez aussi embrigadé sur le plan administratif
Oui sur des problèmes du développement du lieu qui a souffert, qui a failli fermer, puis sauvé. Ce lieu historique a manqué d’être vendu et ne plus exister en tant que conservatoire ; il y a eu une pétition et plus de 40 000 personnes l’ont signée, ce lieu est là depuis plus d’un siècle, chargé d’histoire, l’histoire de l’exile du début du XXème siècle des Russes, des Russes blancs et des artistes qui ont créé une association pour se retrouver, la cantine était tenue par des babouchkas, Jane Birkin a été élève au conservatoire et même la grand-mère de Gainsbourg !
Cela doit vous prendre beaucoup de temps par rapport à votre carrière de musicien, arrangeur, compositeur
Nos concerts sont assez limités, on a une jauge d’une centaine de personnes, cela se fait en bonne intelligence avec des artistes qui ont envie de venir jouer dans une salle plus petite, j’ai des amis musiciens qui aiment faire des programmes qu’ils ne pourraient pas jouer dans des grandes salles où la rentabilité est le maître mot. Cela permet d’interpréter des compositeurs oubliés, c’est de plus en plus notre ligne éditoriale,
Bon on va parler quand même de votre métier, est-ce à cause ou grâce à votre père que vous êtes entré dans la musique ?
Je n’ai pas eu à entrer dedans parce que de toute façon j’étais déjà dedans ! (rires)
C’était obligatoire ?
Complétement, cela faisait partie comme d’aller à l’école. On apprend à écrire et puis on apprend la musique
Avez-vous commencé par le piano ?
Mon père disait à juste titre, on peut faire aussi un autre instrument et c’est ce que je pense pour n’importe quel enfant qui fait de la musique, mais c’est quand même bien de savoir jouer du piano, il donne une perception harmonique de la construction des choses et de part sa facture offre des possibilités orchestrales infinies.
Votre mère était-elle aussi dans la musique ?
Pas du tout
Elle vous regardait jouer
Exactement et elle était très contente
Lui était très présent
Lorsqu’il avait moins de travail, c’est moi qui en avais beaucoup ! (rires)
Lorsque l’on connait la carrière de votre père on se demande comment il a pu écrire autant !
Pour la chanson Emmenez-moi de Charles Aznavour, il me racontait qu’il sortait de la boîte Pierre Charon, rue Pierre Charon, et il avait un peu bu et il a quand même réussi en deux heures à faire l’arrangement de cette chanson, le copiste est venu à six heures du mat chercher le score, le recopier, et à dix heures ils enregistraient !
Bon vous aussi cela a dû vous arriver ?
Oui, mais c’est une bonne leçon car souvent on se pose trente-six mille questions, l’avantage lorsque l’on est arrangeur c’est qu’on n’a jamais une page blanche, vous avez un sujet donné,
Vous avez donc fait du piano, avez-vous fait le conservatoire ?
Oui au CNSM de Paris en classe d’écriture, j’avais Bernard de Crépy en contrepoint, Roger Boutry en harmonie, il a été grand prix de Rome en 1954, et finaliste au concours Tchaïkovski à Moscou en 1958!
Vous n’étiez pas attiré par une carrière de soliste
Pas du tout j’ai fait des classes d’écriture. Ce qui m’intéressait au départ c’était la création, la musique contemporaine, j’étais un grand fan de Dutilleux
Ce n’était donc pas le spectrale votre tasse de thé ?
Non non, effectivement; j’aimais aussi des pièces de Ligeti…
Vous aviez bon goût alors (rires)
Cette approche d’une pensée très libre, d’imagination de création m’intéressait, et puis après j’ai commencé à grandir
Quel âge aviez-vous ? 15 ,16 ans
C’est cela, vers 12, 13 ans j’écrivais des petites pièces, très tonales puis vers 14, 15 ans j’écrivais de la musique atonale mais pas spectral, sériel, non atonale libre, comme Dutilleux, d’ailleurs je n’étais pas le seul au conservatoire qui faisaient les classes d’écriture qui aimaient bien ce type de composition, ont retrouvé un geste au niveau de l’expression musicale qui était dans le prolongement d’une esthétique de Debussy, il serait d’ailleurs temps de se réclamer d’une tradition alors que le principe même lorsque j’étais jeune était de détruire ce qui avait été fait au paravent, elle était en total rupture de ce qui avait été fait, le seul lien c’était de faire le contraire finalement ; c’est là où je n’adhérais absolument pas du tout, et au conservatoire de Paris j’étais trop éloigné de ces conceptions, on disait que c’était de la musique commerciale si on n’acceptait pas les dictats, il fallait faire de la musique subventionnable, finalement le principe même d’une liberté d’expression n’avait pas cours.
Qui était le directeur à votre époque du conservatoire ?
On était encore dans l’air post-sériel de Darmstadt, dans les années 90 on en était encore là, d’ailleurs cela doit être très bizarre d’écouter aujourd’hui Stockhausen,c’est quand même de l’ordre de l’effet, il y a de bonnes idées à prendre mais c’est comme si j’écoutais un disque de samples en fait, avec des idées éventuellement à piquer, cela n’a pas de réalité esthétique
Alors comment êtes-vous passé du conservatoire à une vie active et subvenir à vos besoins quotidiens, gagner votre vie ?
J’avais un fils de vingt-quatre ans (rires) je l’ai fait très jeune, je terminais mes études au conservatoire, j’ai commencé à faire des orchestrations, j’ai travaillé pour mon père à l’époque quand il avait besoin, cela m’a mis le pied à l’étrier, j’ai appris énormément de choses, après j’ai bossé pas mal pour Olivier Schultheis et lorsqu’il n’avait pas le temps de faire certains arrangements, je les faisais pour lui, il avait beaucoup d’arrangements à écrire,
Les compositeurs arrangeurs sont rarement mis en avant
Ils sont là pour accompagner un projet, moi je n’ai aucune velléité à être devant pour quoique ce soit, je suis là pour aider, même aux Victoires, à trouver la bonne solution qui leur correspond, je me souviens, Julien Clerc m’avait parlé d’un collègue qui faisait des arrangements très différents de sa chanson, il lui changeait les harmonies, alors il lui a dit excusez-moi mais ce n’est pas ma chanson, il ne comprenait pas pourquoi il ne faisait pas plutôt de la composition, ce jour-là ça m’a fait gagner beaucoup de temps, si on veut s’exprimer, il faut composer, il ne faut pas être arrangeur.
Vous ne pensez pas qu’un arrangeur peut faire vivre une chanson, une musique de film,
Il aide un projet, il l’accompagne musicalement, il va faire en sorte que la chanson prenne corps, mais l’impulsion de départ compositionnelle elle n’est pas de lui.
La petite mélodie est suffisante pour faire un tube ? Il y a des chansons sans Morricone qui a débuté en faisant que des arrangements chez RCA, qui n’auraient jamais eu le succès sans ce qu’il a écrit
Je n’ai pas dit que cela n’apportait pas sa pierre à l’édifice, je dis que cela participe, ce n’est pas votre projet, si vous voulez que cela soit votre projet, composez, je trouve cela beaucoup plus sain, sinon c’est une façon de se positionner comme artiste incompris,
Sardes sans Rostaing, Gainsbourg sans Vannier ou Colombier, Lai sans Gaubert est-ce que leurs musiques auraient eu le même succès ?
Ce n’est pas pareil, la musique à l’image et la chanson. Effectivement en tant qu’arrangeur à quatre-vingt-dix pour cent vous devez palier au vrai manquement de la personne qui est responsable de la composition, c’est une industrie, on n’est pas dans une même approche, il y a un responsable de projet, le compositeur qui va déléguer, à la fois à des gens qui vont faire de la programmation pour présenter au réalisateur et d’autres responsables de production, en même temps vous avez des orchestrateurs qui interviennent aussi, aux Etats-Unis par exemple. J’ai édité l’Amour Ouf où je faisais juste la direction d’orchestre, c’était avec John Brion et Steve Barket son orchestrateur, il y avait trois copistes avec des t-shirts où étaient écrits copist dans le dos, avec leurs ordinateurs ils pouvaient changer en temps réel des mesures, c’est une industrie, ça coûte cher c’est évident mais idéalement c’est cela que l’on doit faire, nous en France on bidouille par ce qu’on a moins d’argent, c’est cela la réalité.
Morricone disait que si vous n’écrivez pas toutes les notes ce n’est pas votre musique, Mozart écrivait entièrement ses symphonies…
Que cela ne soit pas leur musique certes, mais c’est un projet commun, moi je ne vois pas comme lui, c’est plus l’orchestrateur du film que le compositeur.
Excusez-moi quand j’écoute Morricone, Horner, Desplat, je sais tout de suite qui est le compositeur
Desplat ou Horner vous le savez bien qu’ils n’écrivent pas tout, même John Williams n’écrit pas forcément tout, vous citez des gens qui sont capable de faire des sketches où il y a toutes les intentions et comme on est en bonne intelligence, les personnes avec lesquelles on travaille sont du même niveau que vous, on ne palie pas un manque, en France on est les champions de ça, faut pas se tromper, le plus connu des compositeur de musique de film c’est Hanz Zimmer, il est nul,(rires)
Je suis totalement d’accord
Ce n’est pas lui qui peut écrire, en revanche c’est un type qui a une oreille d’écoute d’un réalisateur et des choix de direction artistique qui sont hors du commun…
Il a une vingtaine de types qui écrivent pour lui
Certes mais c’est quand même lui qui doit prendre la décision, il a quand même cette vision, c’est un type qui mène tous les projets à la fois,
Revenons quand même à vous, c’est vous qui êtes la star aujourd’hui !
Oui c’est ça ! (rires)
Vous valez plus qu’Hanz ! Donc petit à petit vous avez commencé à faire des arrangements
Exactement et puis au départ j’ai relevé toutes les saisons de La Nouvelle Star sur M6 c’est moi qui faisais toutes les partitions pour les musiciens, à l’époque il n’y avait pas encore les ordinateurs
Vous aviez quel âge ?
Une trentaine d’année
Comment vous a-t-on découvert
Beinh là c’est pareil, je travaillais pour Olivier, qui comme je vous l’ai dit avait commencé à me donner du travail, d’arrangeurs à arrangeurs et puis tout d’un coup vous avez une opportunité, c’est un peu comme cela pour tous les gens qui font ce travail…
Est-ce que vous touchez des droits d’auteur là-dessus ?
Non, les droits d’auteur sont donnés aux arrangeurs si vous faites un disque, vous faites la demande auprès du compositeur s’il accepte de vous céder quelques droits. Pour La Nouvelle Star j’avais six musiciens en plus pour les émissions de fin, style finale, demi-finales, il y avait des cordes, des cuivres, c’est une très bonne école, j’ai dû relever mille chansons, sur cette période, j’en faisais treize par semaine, il y avait dix émissions, cela faisait 130 et cela a duré 10 ans ! (rires)
Comment étiez-vous payé ?
J’étais payé par semaine,
C’était avec Virginie Efira, c’est pour cela que je regardais l’émission ! (rires)
Elle était super, drôle, sympa,
Une Belge
En fait les belges c’est la bonne version des parisiens (rires). De fil en aiguille j’ai travaillé avec un directeur artistique Philippe Umenski qui était plutôt rock, il avait des idées par rapport aux cordes ou des choses comme cela mais il n’avait pas la maîtrise de l’écriture, il mettait tout sur Pro Tool et il fallait que je me débrouille pour que tout soit sans problèmes musicaux
C’était hyper compliqué cette manière de faire non ?
Beinh c’était inquiétant parce qu’on se demande s’il faut changer vraiment, ou pas, maintenant je pourrais même donner des cours de cette manière de travailler, comment slalomer au milieu des problèmes musicaux, mais tout cela est très formateur,
Et alors la baguette ?
Elle est venue en fait parce que… tenez, là par exemple avec Philippe, comme c’était moi qui écrivait la partition définitive, et bien c’était moi qui la dirigeait automatiquement; j’avais fait plus jeune deux ans de direction d’orchestre dans un conservatoire pour apprendre la gestique, avoir quelques bases ; sur L’Amour Ouf je n’étais pas le compositeur j’ai dû diriger une pièce qui n’était pas de moi, le film avec Lucchini Le Trésor de Khéops, pareil, c’est moi qui ai dirigé alors que je ne suis pas le compositeur, c’est assez particulier de diriger des pièces qui n’ont jamais été jouées, parce que les musiciens les déchiffrent en même temps que vous, en séance, il n’y a pas de répétition, on lit et on fait plusieurs lectures, on règle quelques petits problèmes, de justesse par exemple…
Il parait qu’en France on est très bon en lecture
En solfège on est hyper fort…jusqu’à présent…je me souviens lorsque j’ai présenté le conservatoire de Paris, j’écrivais dans toutes les clés anciennes en contrepoint, aujourd’hui cela a été supprimé, simplifié, pour le prix on avait dix-sept heures d’examen, on commençait à 6 heures du matin on terminait à 23 h 30 du soir ! Maintenant c’est huit heures maximum une mise en loge, ça fait un peu le vieux con de dire ça, l’avantage de savoir lire dans les différentes clés, c’est la possibilité de lire les instruments sur une partition d’orchestre; aujourd’hui il y a beaucoup de score qui sont fait en ut, c’est une évolution, j’apprends donc à cette époque à monter sur une estrade et puis tout le monde vous regarde, c’est impressionnant d’avoir tous ces musiciens qui vous regardent; le secret c’est d’en faire beaucoup, c’est terrible à dire mais il n’y a que comme cela que toute appréhension disparaît, j’ai mis du temps à m’y faire, je dis cela pour les gens qui doivent diriger, l’appréhension de se retrouver physiquement face à tout le monde. On sait ce qu’on a à faire sans se poser d’autres questions et finalement lorsque vous avez cette attitude-là vous n’avez pas peur
Alors comment vous faites pour les Victoires de la musique où ce sont des morceaux hyper connus à diriger avec des arrangements précis
Alors cette année il y avait beaucoup de gens qui voulaient faire différemment de leur album, Gims voulait un début avec une chorale Gospel très symphonique
Mais il faut que vous soyez prévenu bien en avant quand même
J’ai su cela début janvier pour être prêt le neuf février pour répéter !
C’est compliqué
C’est le cas, j’ai toute une partie écriture, je travaillais à la fois sur deux soft un d’écriture avec Sibélius et je travaillais aussi avec Pro Tool pour produire le son pour pouvoir le traiter, on ne peut plus à notre époque faire écouter une maquette, il faut avoir le produit définitif c’est comme si vous alliez chez le tailleur, il n’y a plus de patron, il taille directement dans le tissus sur vous, mais bon vous acceptez cela et vous travaillez pour y arriver ou vous vous dites c’est du n’importe quoi et vous êtes dans l’erreur, parce qu’il faut s’adapter toujours et toujours
Avez-vous des chanteurs ou des compositeurs qui vous appellent pour que vous travailliez sur leur arrangement, faire comme le faisait votre père par exemple
Sur des créations ,j’en ai eu pas mal, j’avoue que je ne me souviens plus souvent ce que je fais, je me fais engueuler pas ma femme sur le sujet.
Un tandem, Aznavour/Gaubert par exemple
Vous le connaissez le nouvel Aznavour aujourd’hui ?
Ce n’est pas parce que c’est votre père mais je ne crois pas qu’il y ait eu depuis le tandem Aznavour/Gaubert un succès d’une chanson d’Aznavour.
Pas de cette dimension, avant mon père, il y avait eu Paul Mauriat. Mon père avait travaillé à ses débuts pour ce grand arrangeur; comme ils étaient de Marseille tous les deux, il lui a donné des trucs à faire. Mauriat était en place en tant que chef d’orchestre et arrangeur. Comme il avait beaucoup de travail il lui en a donné et puis il a eu son tube, alors il a commencé à faire de la composition et Aznavour lui a demandé s’il avait quelqu’un à lui proposer et c’est comme cela que mon père a débuté avec Aznavour, la grande période des succès d’Aznavour en soixante-huit je crois qu’ils sont restés plus d’un mois à l’Olympia! Les musiciens à cette époque avaient beaucoup de travail, les studios étaient toujours pleins !
Alors comment gagne-t-on sa vie aujourd’hui ?
Le monde a changé, les productions ne fonctionnent plus de la même façon et pour les trentenaire, avec un peu d’objectivité, avec l’IA cela va être terrible.
Lorsque l’on regarde les compositeurs de musique de films, ils font très peu de score par an, à part Lamboley, on n’en voit pas beaucoup qui vit de ce métier.
Lamboley a beaucoup de talent c’est un vrai musicien, il orchestre super bien
Il a été au CNSM
Chez Marie-Jeanne Serero j’imagine
Exact, et vous dans ce domaine ?
J’avoue que j’ai tellement d’activité que c’est assez compliqué d’écrire pour le cinéma
Alors qu’êtes-vous allé faire en Chine ?
C’est pour le conservatoire, on a fait un partenariat avec la Chine, on est parti avec nos professeurs Michel Dalberto et Yulia Orlova. Ils avaient organisé un concours avec nos professeurs du Conservatoire. À la rentrée on a Rena Shereshevskaia qui nous rejoint, on va refaire un troisième cycle du conservatoire dans son approche originaire, l’ accompagnement pour les élèves qui veulent se présenter à des concours internationaux. On se recentre aussi par rapport à des jeunes pianistes qui n’ont pas forcément des ambitions sociétales qui sont des interprètes qui veulent passer des concours internationaux, classe de préparation
Et comment s’est passé ce concours en Chine ?
C’est incroyable, il y avait cinq candidats, mais dans chaque ville ils avaient déjà pré-sectionné des candidats, cela allait de jeunes enfants de 4, 5 ans qui jouent hyper bien, jusqu’aux adultes de 15, 17 ans !
Il y a des millions de pianistes dans leur pays qui peuvent interpréter le répertoire
Techniquement ils ont très très forts et c’est pour cela qu’on a créé ce style d’échange pour leur apporter un mode occidental
Un supplément d’âme, ils ont tout organisé ?
Totalement par rapport à eux on aurait été totalement mauvais ! (rires), C’est incroyable comment ils sont forts en organisation, si on demande quoique ce soit dans le quart d’heure on l’avait !
Et vous maintenant
Développer le conservatoire,
Vos amis du CNSM ont-ils fait des carrières ?
Oui, Stéphane Mouchat qui a commencé à travailler avec Yared, fait de la musique de film, pour la télévision, il a écrit entre autres celle de la série de Nicolas Le Floch et le film La Vie des Autres, Karene Brunon, violoniste, on travaille souvent ensemble elle était là aux Victoires, Benjamin de la Fuentes est compositeur de musique contemporaine, il a eu plusieurs prix, et puis Bruno Montavoni dont on joue beaucoup de ses compositions
Allez un album qui est peut-être celui que vous aimez par-dessus tout
On revient à ce que je vous disais au début de notre entretien, la première symphonie et le double de Dutilleux ! C’est mon compositeur fétiche
Bienvenue au club ! j’ai réalisé le dernier film sur lui, un très grand maître ! Merci Stéphan à bientôt à la télé et au Conservatoire Rachmaninoff !