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«  FESTIVAL DE FILMS EUROPÉENS À PARIS » ; 20ÈME ÉDITION (1)

Du 15 au 17 avril 2025

Le festival L’Europe autour de l’Europe a débuté au 7 Parnassiens avec le film Den Svenska Torpeden – Sally Bauer à Contre -Courant –  de la réalisatrice suédoise Frida Kempff.

Après plusieurs courts-métrages et un long- métrage, Knocking présenté à Sundance en 2021, Frida Kempff a réalisé Sally Bauer qui a été vu au Festival de Toronto cette année. C’est l’histoire d’une femme, maîtresse d’un journaliste sportif avec qui elle a eu un enfant, qui, contre vents et marées, décide de traverser la Manche. Cet exploit elle va le réussir après bien des complications familiales en 1939 cinq jours avant que l’Angleterre entre en guerre contre l’Allemagne. C’est la véritable histoire d’une femme qui va lutter contre les conventions sociales pour  tenter d’accomplir son rêve. Le film tient surtout sur les épaules de Josefin Neldén. Elle campe parfaitement cette femme qui lutte contre les injonctions sociales. Plus qu’un biopic c’est un récit d’émancipation sur le courage, l’abnégation. La réalisatrice arrive à faire sentir le poids des conventions patriarcales de cette époque. Le film sortira au cours du mois d’août en France. On en reparlera.

Le 16  retour en arrière, au Fauvette, en 1972, la sortie d’un film qui fit beaucoup de bruit en Yougoslavie, celui d’Aleksander Petrović Le Maître et Marguerite. C’est l’adaptation du livre de Mikhail Boulgakov.. Le film avait été récompensé à la Mostra de Venise. Il a gardé toute sa force contre le régime dictatorial de l’époque. Il est mordant, violent, plein d’humour, avec Hugo Tognazzi dans le rôle du Maître, l’écrivain censuré par le comité des écrivains socialistes pour monter sa pièce sur Ponce Pilate. Il est soutenu par Woland, le diable en personne interprété magistralement par Alain Cuny. Ce film est plein de tendresse et d’ironie, il n’a pas pris une ride. Mimsy Farmer est très touchante dans le rôle de Marguerite l’assistante de l’écrivain. La mise en scène est flamboyante dans le courant de la vague du nouveau cinéma de l’Est des années 60

Le 17 c’est la Bibliothèque Polonaise de Paris qui accueillait le dernier film de Krzysztof Zanussi, Perfect Number – Liczba doskonala.  Si dans le film de Petrović Dieu existe, ici son existence est le thème même du film entre un homme riche et son jeune cousin mathématicien, un thème qui a toujours était au centre du cinéma de ce grand réalisateur. Son film, comme les précédents est fascinant par sa logique mathématicienne. La réalisation est faite de travelings, plans séquences, plans fixes, une seule prise sans découpage. Les trois acteurs principaux sont excellents –  Andrzej Seweryn, Jan Marczewski, Julia Latosinska –

L’ordre du monde et le sens de la vie a toujours été une des préoccupations de Zanussi. Bien sûr il ne pouvait pas trouver mieux que la musique mathématicienne de Bach pour accompagner son propos. Pour en savoir plus sur ce réalisateur et son énorme carrière,

Alain Martin a écrit une livre d’entretiens avec lui en 2016. On le trouve sur son site www.IrenKa.com. On espère que Perfect Number sera distribué, c’est un film foncièrement envoutant…À suivre la suite du Festival

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