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« FESTIVAL RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER » : LUNDI 7 – MARDI 8 JUILLET 2025

Salle Pasteur – Le Corum Lundi 7 juillet, 18h

Andréï Korobeinikov, piano

Le festival a bien commencé sous la chaleur avec, à 18h,  le pianiste russe Andréï Korobeinikov dans des extraites des Suites Françaises de Jean-Sébastien Bach (n°2,3,5,6). C’est dans un silence de cathédrale que Korobeinikov a interprété avec une lenteur exceptionnelle ces suites. Elles ont pris des couleurs, contrastées sublimes (la troisième en si mineur BWV 814 hallucinante de beauté) qu’on n’avait jamais entendu ainsi, un piano comme un clavecin ! C’était une écoute ascétique qui demandait beaucoup d’attention mais le public médusé a accepté ces versions (ces suites ne sont pas souvent interprétées). Calme et beauté tel était ces versions sous les doigts légers et fermes de cet étonnant pianiste…Un futur Richter ? Un beau début de festival !

Théâtre de l’Agora Lundi 7 juillet, 20h30

Joe Lovano, saxo & Marcin Wasilewski Trio

La chaleur avait disparu et il faisait frais dans cet amphithéâtre de l’Agora pout le début des concerts de jazz. Hélas ces superbes musiciens n’ont pas réussi à réchauffer l’atmosphère. Le trio était parfait Marcin Wasilewski au piano se démenait mais ses interventions étaient tout le temps les mêmes (montées et descentes véloces de la main droite accompagnées par un ou deux accords à la main gauche) sans apporter d’originalité, on avait l’impression souvent des caricatures d’Oscar Peterson. Slawomir Kukiewicz  à la basse et Michael Miskiewicz à la batterie ont fait quelques beaux solos, peu applaudis par un public âgé (moyenne d’âge soixante ans), assez calme. Le trio a fait le boulot comme on dit ! Alors Joe Lovano ? Et bien décevant, ces interventions étaient courtes, sans grandes inventions. Il avait pourtant un trio qui était là pour le pousser en principe, le vieux n’aurait-il plus rien à dire ? C’est dans deux ballades qui ont terminées le concert qu’on a eu l’impression que Joe se réveillait ! Était-il content que cela s’arrête ? Il a fait la pub de son dernier album avec le trio.  Nous on se gelait et on était content de quitter l’Agora qui n’avait pas réussi à nous réchauffer, un concert sans surprise, un de trop ? Marcel n’était point-là ! ahahah,

Salle Pasteur – Le Corum Mardi 8 juillet, 12h30

Bohdan Luts violon, Olga Sitkovetsky, piano

Bohdan Luts, nous avions eu le plaisir de l’entendre lors du concours Long-Thibaud en 2023. Il avait gagné en interprétant le concerto de violon de Sibélius ; au jury il y avait Sergei Khachatryan (il avait gagné le concours Sibélius à 15 ans, puis la Reine Elisabeth en 2005 et Sarah Nemtanu, la première violon de l’ONF). Ces qualités techniques sont exceptionnelles et durant ce récital ce jeune homme de 20 ans a fait forte impression. Son duo avec Olga Sitkovetsky, cette magnifique accompagnatrice, des deux compositions de Ravel – La Sonate pour violon et piano en sol majeur et Tzigane pour violon et piano – était de très grande qualité. Ses attaques précises, la fluidité de son jeu et ses aigus superbes étaient admirables et même émouvants dans le fameux morceau Fratres d’Arvo Pärt. Le Cantabile de Niccolo Paganini a enthousiasmé le public. Sa technique hallucinante lui a fait oublier que le Caprice d’après l’Étude en forme de valse de Camille Saint -Saëns d’Eugène Ysaÿe était un poème élégiaque, la mélancolie n’était pas sous son achet, une erreur de jeunesse, pardonnable. Quel récital grandiose ! C’est avec une Novelette de Sibelius en bis qu’ils ont terminé ce concert. Un souvenir du concours ? C’est un futur grand violoniste que le Festival a fait découvrir au public montpelliérain. C’est pourquoi nous aimons suivre ces concerts de 12h30 car ce sont là que l’on peut entendre et découvrir les futurs grands talents. Nos prochains articles concerneront en priorité les concerts de 12h30 du Festival ! À suivre donc !

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