Salle Pasteur – Le Corum Mercredi 9 juillet, 12h30
Devant une salle pleine à craquer le Quatuor Våren – Jean- Baptiste Iachemet, Elliott Pages, violons, David Heusler, alto, Adèle Quartier De Andrade, violoncelle – a interprété :
Joseph Haydn : Quatuor à cordes en si mineur op.33n°1 Hob.III
Karl Naegelen : La Chute des anges rebelles pour quatuor à cordes
Robert Schumann : Quatuor à cordes en la majeur op.43 n°1
Ces jeunes gens de Toulouse nous avions eu le plaisir de les entendre au cours d’un concert Jeunes Talents aux Archives Nationales dans le salon Soubise – voir sur site 2/2/2025 – Le Quatuor Våren a pris de l’assurance et le sympathique Quatuor en si mineur op.33n°1 Hob.III de Haydn était une bonne idée pour commencer le récital, facile d’écoute. Il a mis le public dans de bonnes conditions pour apréhender l’œuvre complexe et passionnante de Naegelen- La Chute des anges rebelles pour quatuor à cordes (2018). Compositeur de 45 ans, sa composition subtile joue sur les timbres, les silences, avec des recherches qui demandent de la concentration dans les attaques minimalistes, des mélanges de sons d’une précision et une attention de tous les instants aux auditeurs pour apprécier la finesse de cette œuvre, C’est une lente agonie, une descente vers le rien hallucinante. Le Quatuor Våren excelle dans le contemporain. Bon Schumann n’a jamais été notre compositeur préféré et nous avons du mal à reconnaitre les qualités d’interprétation. Le Quatuor Våren avec beaucoup d’énergie à jouer cet op.43, le final Allegro molto vivace était assez impressionnant ! Leur bis était de toute beauté, une manière de renouer avec le début du concert avec le Haydn, car c’était le final d’un des 6 quatuors de Mozart dédiés à Haydn. Du talent à revendre ce Quatuor Våren !
Opéra Comédie – Mercredi 9 juillet, 18h
Actéon ou le triomphe de la vacuité, un opéra d’Emmanuelle Da Costa sur un livret de Samuel Muller,
une mise en scène de Victoria Sitjà, une scénographie de Lucie Mazières, des lumières de Louis Sady, au piano Rūta Lenčiauskaite, Maxime Echardour aux percussions et surtout avec la Maîtrise de Radio France sous la direction de Morgan Jourdain. Une heure magique par la présence de ces enfants, dans un décor fantastique, des lumières étranges apportant du merveilleux, et une mise en scène intelligente et inventive avec beaucoup d’humour. L’histoire d’Actéon est ce fameux mythe du chasseur transformé en cerf pour avoir surpris Diane (Artémis chez les Grecs), nue en train de prendre son bain dans une rivière. Elle punira Actéon qui a mis au défi sa pudeur et ses chiens ne le reconnaissant pas le dévoreront ! Cette histoire horrifique est racontée ici du point de vue de la forêt, des animaux qui la peuplent. Samuel Muller n’y a pas ajouté de second degré, loin de lui le viol du regard d’Actéon, que quelques féministes auraient pu y remarquer. La musique, la mise en scène, les lumières tout est magnifique, une histoire, un conte que les enfants peuvent aimer, d’ailleurs la maîtrise sur scène avait l’air de bien s’amuser ! Un grand moment du Festival ! À suivre