Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
du 22 septembre au 12 octobre 2021
Quatorze œuvres inédites du cinéma hongrois sont proposées à la Fondation, une carte blanche à l’Archive Nationale de Hongrie. Ils seront accompagnés au piano par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris). Un des intérêts de cette sélection est que l’on y découvre l’œuvre balbutiante de réalisateurs qui poursuivront par la suite de grandes carrières internationales.
L’Indésirable de Mihály Kertész (Michael Curtiz) (1914) © Droits réservés
L’Indésirable (1914) et La dernière aube (1917) sont signés Mihály Kertész, qui deviendra Michael Curtiz, un des réalisateurs les plus célèbres d’Hollywood avec des films comme Les Aventures de Robin des Bois (1938), The Sea Hawk (1940), Casablanca (1942).
Mihály Kertész ©DR
La Demi-lune rouge est réalisé en 1918 par Sándor Korda, connu sous le nom de Sir Alexander Korda un autre réalisateur qui a fait une carrière internationale avec des films comme Marius (1931), La Vie Privée d’Henry VIII (1933), Anna Karenina (1948) . Ces films permettent de découvrir les premiers pas de ces cinéastes légendaires.
On pourra aussi découvrir plusieurs adaptations littéraires – genre particulièrement populaire en Hongrie – d’œuvres classiques tels que Les Garçons de la rue de Pál de Ferenc Molnár ou L’Homme en or de Mór Jókai (sous le titre La Demi-lune rouge).
Ferenc Molnár©DR
Les scénarios soignés et mis en scène avec brio ont permis à de talentueux interprètes de briller dans des registres variés, en particulier Lili Berky, Kamilla Hollay, Ilona Mattyasovszky (Helene von Bolvary), Erno Verebes (Ernst Verebes), Mihály Várkonyi (Victor Varconi) ou encore Szvetiszláv Petrovics. Les récits, souvent tournés en extérieur, témoignent également des bouleversements historiques survenus au cours des années 1910 et 1920. Cette programmation mettra en lumière des films réalisés dans deux grands centres cinématographiques : le studio de Budapest et le légendaire studio de Kolozsvár (aujourd’hui : Cluj-Napoca, Roumanie), qui faisait alors partie de la Hongrie.
©DR
Ce dernier était dirigé par l’un des plus remarquables réalisateurs-producteurs, Jeno Janovics, qui réalisa notamment La dernière nuit en 1917.
La dernière nuit de Jeno Janovics (1917) © Droits réservés
Plusieurs invités permettront de remettre ces œuvres dans leurs contextes : György Ráduly, Directeur des Archives du Film de Hongrie, l’historienne Catherine Horel, Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l’Europe centrale contemporaine, András Kányádi, maître de conférences à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) et spécialiste de la littérature hongroise, Joël Chapron, spécialiste des cinématographies d’Europe centrale et orientale à Unifrance Films. Une grande rétrospective à ne pas manquer
pour plus d’informations : http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/