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« OPÉRA ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER » : CENTENAIRE FRÉDÉRIC JACQUES TEMPLE

 

Samedi 18 septembre 2021

« La mort, seule immortelle, / Je sais qu’un jour elle m’emportera. / Je m’insurge, / maudis le fatal rendez-vous, /

insulte l’ignoble bête noire, / mais ne perds de la vie / la moindre goutte de son miel ».

©DR

Frédéric Jacques Temple n’aura pas connu cet hommage pour ses cent ans – né en 1921, il est décédé juste avant – mais son ombre a plané pendant une heure dans la salle comble du Corum à Montpellier.

Pierre et Adèle Charvet avec Cyrille Tricore au violoncelle, Florian Caroubi au piano, Dorota Aderszewaka, au violon et Eric Rouget à l’alto ont interprété des compositions que FJT aimait ou ont accompagné musicalement ses poèmes lus par un de ses amis Gérard Lieber. L’émotion était palpable dans la salle Pasteur. Les textes du poète, les extraits des œuvres choisis, étaient d’une telle justesse que l’on ne pouvait rester insensible à ce qui se passait sur la scène.

Pierre Charvet lui si à l’aise sur les plateaux de Radio France était très émus et Adèle a chanté avec une telle intensité dramatique que nous étions tous bouleversés par ce bel hommage. Un des grands moments de la soirée a été lorsque Adèle a interprété une création de Thomas Lacôte Sept Jours, pour voix et piano d’après le poème de FJT. Le dernier haïku, Dimanche :

« Au terme du labeur / Dieu s’endort / sur cet amas de glaise / roulant / parmi les astres / qui l’ignorent »

Pierre Charvet a été très discret par rapport à ses compositions.

Sa création, Horloge pour voix électronique d’après le poème éponyme de FJT était simple et de belle facture avec la voix limpide et puissante de sa fille. Le texte de fin du poème ne peut que résonner dans nos têtes :

« …et l’horloge impassible / ordonnant le silence / des vivants et des morts »

Que pouvons-nous dire de plus après de tels mots…merci monsieur Frédéric Jacques Temple.

 

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