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« FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ » : FELLINI : MAESTRO !

73 Av. des Gobelins, 75013 Paris

jusqu’au 27 janvier 2024

Chez Federico Fellini, il y a toujours des excès de réalisme. Alberto Moravia

L’exposition Fellini : Maestro ! s’intéresse aussi bien au processus de création du cinéaste, depuis l’écriture et le dessin jusqu’à la fabrique des personnages, la formation d’une équipe, la mise en scène et le montage.

Sur trois niveaux, et à travers une scénographie onirique signée par le spécialiste d’art contemporain italien Alessandro Pron, la Fondation présente plus de 250 photographies (d’Elisabetta Catalano et de Paul Ronald entre autres), affiches, scripts originaux, écrits et extraits de films, ainsi que des costumes, des accessoires de tournage et plus de 70 dessins.

Rarissimes, ces documents en majorité conservés dans des collections particulières françaises, suisses et italiennes, sont pour la plupart exposés pour la première fois en France.

À ceux-ci seront associées les collections de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, riches d’un ensemble d’affiches exceptionnelles et de plus de 900 photographies de La Dolce Vita, dont Pathé fut coproducteur.

Trente ans après la disparition de Federico Fellini (1920-1993),  la Fondation et le Pathé Les Fauvettes s’associent pour lui consacrer cette exposition et une rétrospective de films.

Fellini était un fabuliste, un magicien, un conteur d’histoire. Il a imposé un style et un regard oniriques inspirés de ses rêves, de ses expériences et de ses angoisses autant que de ses fantasmes. Par ses mises en scène démiurges et baroques, il a créé un genre unique, sans maître, ni suiveur, même si plusieurs réalisateurs et artistes lui ont par la suite rendu hommage.

L’exposition met en lumière sa foisonnante imagination autant que son exigence obsessionnelle du détail. Fellini avait pour habitude de livrer à ses équipes une abondance de production graphique et de modifier ses scripts et les dialogues jusqu’au dernier moment.

Il n’était pas seulement un réalisateur, mais aussi un créateur visionnaire qui s’appuyait sur la confiance et le talent de ses collaborateurs pour créer un monde à part.

Après des débuts à Rome comme dessinateur de presse, Fellini collabore avec Roberto Rossellini (Rome ville ouvertePaïsa). Il passe à la réalisation avec Les Feux du music-hall (avec Lattuada, 1950), Le Cheick blanc (1952) et Les Vitelloni (1953) puis s’impose dans le monde entier avec La Strada (1954) et La Dolce Vita (1959).

Portrait introspectif d’un metteur en scène, Huit et demi (1963) constitue un tournant dans sa carrière. Il réalise par la suite Fellini Roma (1972), Amarcord (1973), Et la Nave Va (1983).

La Voce della luna en 1990 sera le dernier titre de sa filmographie. Ses films parlent d’errance et de rédemption (La Strada, Les Nuits de Cabiria, Il Bidone). Ils sont à la fois le reflet de ses obsessions (La Dolce VitaHuit et demi …), des hommages (RomaLa Cité des femmes …), des souvenirs (I VitelloniAmarcord) ou encore des réflexions sur les spectacles et l’illusion (Les Feux du music-hallLa Tentation du Docteur AntonioGinger et Fred…) et sur la société de consommation (La Voce Della Luna).

Fellini fait le choix de ne pas livrer une réflexion sur l’état du monde mais l’évolution de la société, teintée de nostalgie et de désarroi (Et vogue le navire, Intervista, La Voce Della Luna).

« Quand [l’]étude de travail est achevée, quand je m’aperçois que je ne peux pas aller plus loin, dans cette direction-là, je réunis tout ce matériel désordonné : dessins, notes de travail dialogues, photos, coupures de journaux, etc. et je loue un bureau toujours dans un lieu différent et inconnu de moi, aussi anonyme que possible. » Federico Fellini.

Encore un mois pour visiter cet endroit magique et allez voir les films qu’il propose (voir sur le site le programme de la Fondation)

www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

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