LA LUNE
jusqu’au 22 juillet 2019
Du voyage réel aux voyages imaginaires, c’est en effet un flash back que nous propose le Grand Palais avec cette exposition. On commence sur « la terre » de le Lune avec la fameuse marque d’Armstrong, ce petit pas et son grand pas pour l’humanité. On est dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969. Hélas oui, il y a cinquante ans que les hommes ont détruit l’imaginaire, la Lune est aujourd’hui à portée de fusée, la poubelle de demain.
A deux pas des Champs Elysées, nous pouvons encore rêver. A travers 7 espaces, la Lune se raconte. Elle a été mythe, sortilège, peur, poésie, elle a été de tous les domaines artistiques, sociologiques, religieux, scientifiques.
Avec pour nom Séléné, Luna, Diane, Chandra, Soma, Khonsou, Thot, symbole aussi de la Reine de la Nuit, de l’immaculée Conception, elle a été, aux cours des siècles, de tous les champs du possible. Au fur et à mesure, au cours de ce voyage lunaire on arrive en fin de cette balade magique aux premiers symboles de sa représentation, de sa signification primaire, primitive. Grâce à cette invitation, la Lune conserve intacte son pouvoir d’émerveiller et le talent du commissariat, de la scénographie nous permettent de découvrir comment la peinture, la sculpture, les livres, le cinéma, la vidéo, les installations, se sont livrés à toutes les créations les plus extravagantes. Il suffit de voir les enfants et leur enthousiasme dans les salles pour voir que ce morceau de Terre a encore un pouvoir de fascination.
Mis à part Chagall, Miró, Rodin, Vallotton, Ray, Delvaux et même Hergé avec ses deux fameuses BD, la plupart des artistes exposés ne sont pas très connus et c’est un atout supplémentaire pour être plongé dans un monde inconnu, pluriel, emblème de l’inconstance, des humeurs, mais aussi plein de bienveillance.
A côté de la poésie, il y a aussi une invitation à observer comment les sciences depuis l’aube des temps ont tenté d’étudier, de comprendre, ce satellite.
Voilà une exposition qui entraîne à la contemplation, à la rêverie, non la trace de la chaussure n’effacera à jamais les songes et comme disait Musset dans sa ballade à la Lune :
« comme un point sur un i »
…. « Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours. »