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« INSTITUT CULTUREL HONGROIS DE PARIS » :Á LA RECHERCHE DU CUBISME HONGROIS PERDU

Institut Culturel Hongrois de Paris, 92 Rue Bonaparte, 75006 Paris

une exposition jusqu’au 14 août 2021

Le Cubisme a été un mouvement artistique important au début du XXème siècle. Élaboré, sous l’influence de Cézanne, par Pablo Picasso et Georges Braque, le cubisme s’est construit de manière hermétique avant d’intéresser de nombreux peintres, tels que Juan Gris, Fernand Léger et Robert Delaunay. Les jeunes peintres hongrois sont venus étudier à Paris à la recherche de nouvelles voies. Dès les années 1910, prenant le relai des Fauves hongrois, ils adoptèrent les préceptes du cubisme.

Une sorte de diaspora cubiste se créa. Ils vont donner naissance à un cubisme à leur image. Hélas la première guerre mondiale marquera la fin tragique du groupe. Alfred Reth, Imre Szobotka, Ervin Bossányi, Elemér Koródy, Árpád Kesmárky vont être emprisonnés jusqu’à la fin de la guerre, d’autres comme Joseph Csaky, Gustave Miklos s’enrôleront dans la légion étrangère, Sandor Galamberti et sa femme Valérie Dénes gagneront les Pays -Bas en 1914. La plupart de leurs œuvres vont disparaître à Paris. Ainsi c’est toute une période la plus importante de la vie de ces artistes qui a disparu.

L’exposition proposée à l’Institut Culturel Hongrois à Paris, organisée superbement par Gergely Barki et Judit Baranyai est sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée des panneaux des œuvres perdus sont présentés, d’où le titre de l’exposition. Les artistes ont pour nom Joseph Csaky, Istvan Farkas, Sandor Galamberti, Valérie Dénes, Elemér Koródy, Árpád Kesmárky, Gustave Miklos, Imre Szobotka au premier étage on peut admirer leurs toiles et leurs sculptures qui ont été retrouvées. Une exposition plus complète sera organisée en 2023 à Budapest à la Galerie nationale hongroise.

Les deux salles nous montrent des toiles et des sculptures magnifiques d’inventivité de lignes et de couleurs.

Les compositions abstraites de Ervin Bossányi et

sa toile sur St.Brieuc, Bretagne attirent l’œil,

la petite sculpture Figure de Joseph Csaky, et ses dessins, montrent le talent de cet artiste et

sa relation privilégiée avec le Galeriste Rosenberg,

la femme nue debout de Gustave Miklos est un pur chef-d’œuvre d’abstraction,

Alfred Reth avait une vision particulière de représenter Paris et ses cafés, c’est une symphonie de couleurs,

la couleur et les lignes explosent dans les peintures d’Imre Szobotka.

C’est une recherche incroyable qui a été menée pour faire revivre cette époque importante et ces artistes étonnants de la culture hongroise.

Le catalogue de l’exposition est très complet et on peut s’amuser à lire ce qu’a écrit Márton Schöberl le Secrétaire d’État pour la diplomatie culturelle et scientifique, au Ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur. Connaissant les problèmes politiques qu’ont la Hongrie et la France actuellement, la culture serait un lien indéfectible entre nos deux pays ! Á voir…

Bon au lieu de lire cette page, il reste encore une semaine pour aller admirer  cette petite exposition de grands talents.

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