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« JAZZ MESSENGERS 15 » : ANTHONY BRAXTON – BIRTH AND REBIRTH

 

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Anthony Braxton, est né le 4 juin 1945 à Chicago. C’est un compositeur et multi-instrumentiste (saxo, clarinette, flûtiste, pia,iste…). Il est reconnu pour son intégrité et son radicalisme, il est l’auteur d’une œuvre vaste et complexe, essentiellement en jazz mais également en improvisation libre, en musique orchestrale et même en opéra.

Il a longtemps été membre de l’AACM (Association for Advancement of Creative Musicians), coopérative de musiciens de Chicago. En tant que compositeur, il a plus de de 300 numéros d’opus. En tant qu’improvisateur, il s’est inscrit, dès le milieu des années 1960 dans le courant novateur du free jazz (new thing). Depuis les années 1995 il a composé et joué presque exclusivement ce qu’il appelle la Ghost Trance Music, qui introduit dans sa musique un déploiement linéaire de caractère obsédant et répétitif, et met en œuvre également l’exécution simultanée de plusieurs de ses morceaux, disposés en couches.

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BIRTH AND BIRTH (1978)

Association for the Advancement of Creative Musicians. En 1965, le pianiste Muhal Richard Abrams crée l’AACM sorte de coopérative de jeunes musiciens locaux pratiquant essentiellement le free jazz et le jazz expérimental (utilisant des modes d’écriture issus de la musique contemporaine : polytonalité, atonalité, sérialisme). Parmi les premiers membres on compte Henry Threadgill, Jack DeJonette, Lester Bowie et Antony Braxton. L’ambition de l’ACCM est de produire de la « Great Black Music »

Antony Braxton au saxophone improvise un duo avec le batteur engagé, Max Roach (voir « Jazz Messengers 8 » – Freedon Suite),

« La musique de cet album est le résultat de notre croyance en un continuum qui relie le présent au passé. Nos improvisations spontanées sont fidèles à ces principes bien définis de base de la culture afro-américaine. » Anthony Braxton

Cet enregistrement studio date de septembre 1978, à une époque où les musiciens de jazz étaient dans une putain de galère. Baisse d’intérêt pour la musique de Duke Ellington qui venait de s’éteindre et de Miles qui venait de prendre sa première retraite…, labels américains refusant de prendre des risques avec des artistes expérimentaux, etc. Finalement, un grand nombre de musiciens de jazz choisirent l’exil, destination l’Europe (Steve Lacy, Lucky Thompson, Mal Waldron et bien d’autres encore). Résultat, bon nombre d’entre eux s’installèrent en France (Steve Lacy), au Danemark (Dexter Gordon), en Allemagne fédérale (Oscar Peterson) ou encore en Italie (comme l’atteste cet enregistrement pour Black Saint, un éditeur italien). De toute évidence, en Europe, on avait plus de respect pour la musique de Louis Armstrong et de Sidney Bechet. (commentaire de freediefreejazz en 2009)

Bonus : Anthony Braxton, Kenny Wheeler, Dave Holland, Barry Altschul playing Braxton’s Composition 40M at Jazz Festival Montreux, July 20, 1975.

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