UA-159350346-1

« JAZZ MESSENGERS 19 » : LENA HORNE – IT’S A NEW WORLD ! – I’ME AND I’M LIKE NOBODY ELSE !

©DR

LENA MARY CALHOUNE HORNE

Est une chanteuse de jazz née le 30 juin 1917 à Brooklyn N.Y. et décédée le 9 mai 2010 à New York. Elle a été aussi une actrice de films musicaux et une activiste américaine pour l’égalité des droits civiques en faveur des Afro-Américains et des Amérindiens au sein de la National Association for the Advancement of Colored People. Sa carrière est marquée contre le racisme et les lois ségrégationnistes. Elle est la fille de Teddy Horne et d’Edna Scottron Horne un couple mixte d’ascendance afro-américaine, amérindienne et européenne. Ses parents se séparent alors qu’elle a trois ans, elle est élevée par ses grands parents paternels Cora Calhoun et Edwin Horne.

©DR

Cora est une membre active de la National Association for the Advancement of Colored People de la National Urban League et une suffragette. Dès son enfance, Lena subi le racisme.

©DR

Pour les blancs elle n’était qu’une négresse et pour certains de ses camarades afro-américains elle était trop blanche. Ballottée entre ses diverses racines elle a la chance d’être entourée par des grands parents militants des droits civiques et qui l’ont aidée à se positionner et à refuser d’être une presque blanche.

©DR

Pendant la seconde guerre mondiale elle devient une pin-up et un symbole de la black beauty. En faisant une tournée pour les troupes elle découvre que ses concerts, sont ségrégués, pire elle découvre que des prisonniers de guerre allemands sont devant alors que soldats afro-américains sont repoussés au fond de la salle; scandalisée elle interrompt sa tournée pour ne visiter que des cantonnements de soldats afro-américains..

©DR

En 1963, elle participe à la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté derrière Martin Luther King. La même année lors d’un rassemblement, elle prend la parole aux côtés du militant afro-américain, défenseur des droits de l’homme, Medgar Evers, peu de temps avant son assassinat en juin 1963.

©DR

Après un premier rôle dans The Duke is Tops en 1938, Lena Horne est la première femme afro-américaine à signer un contrat de longue durée avec un studio d’Hollywood, la MGM, contrat où des clauses sont imposées par la NAACP, stipulant qu’elle ne peut être cantonnée à des seconds rôles habituellement confiés aux actrices afro-américaines comme ceux de domestiques, de nourrices, d’Africains sauvages.

©DR

Elle devient célèbre en 1943 pour son interprétation de Stormy Weather.

Elle apparaît ensuite dans de nombreuses comédies musicales de la MGM. Toutefois elle n’aura que peu de premiers rôles du fait de sa couleur de peau, par peur du boycott dans les États du Sud. C’est ainsi, qu’il ne lui sera confié principalement que des rôles de chanteuse dont les séquences pouvaient être coupées lors des projections dans les salles de cinéma du Sud..

©DR

La seule exception notable est Un Petit Coin Aux Cieux en 1943 de Vincente Minnelli, bien qu’une des parties de son corps y soit coupée car considérée comme trop suggestive par les censeurs. Sélectionnée pour jouer le rôle de Julia La Verne dans la version de 1951 de Show Boat, elle est éliminée à cause de sa couleur de peau, le rôle échoit finalement à Ava Gardner.

©DR

Dans les années cinquante, elle et son époux Lennie Hayton sont accusés d’activités anti-américaines par la Commission parlementaire aux activités anti-américaines ce qui lui vaudra une traversée du désert, émaillée de quelques disques qu’elle parvient tout de même à enregistrer pour la RCA. Elle fait un retour dans les années 1990 avec deux albums enregistrés pour le label Blue Note.

La NATIONAL ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF COLORED PEOPLE, en général désignée par son sigle NAACP, est une organisation américaine de défense des droits civiques. Elle a été fondée en 1909 à partir du Niagara Movement qui avait été créé en 1905 par W.E.B. Du Bois. Dans son domaine, elle est l’une des organisations les plus anciennes et les plus influentes aux Etats-Unis. Sa mission est d’assurer l’égalité des droits politique, éducative, sociale et économique de tous les citoyens et éliminer la haine raciale et la discrimination raciale. Son nom, conservé par tradition, constitue l’un des derniers exemples d’utilisation de l’expression gens de couleur.

Lena Horne s’exprime : «Yet it was the rape of slave women by their masters which accounted for our white blood, which, in turn, made us Negro society. / c’est parce que les maîtres ont violé leurs esclaves que le sang des blancs coule en nous, et en retour cela fait de nous la société nègre. «I was lucky, as many of my generation was, in having a man like Dr. King in our lives. He came at a time that we needed to take a long look at each other and see how similar we were.» / J’ai eu la chance, comme beaucoup de ma génération l’a été, d’avoir un homme comme le Dr King dans nos vies. Il est venu à un moment où nous avions besoin de prendre le temps de nous regarder les uns les autres et de voir comment nous étions semblables. «Always be smarter than the people who hire you.» / Soyez toujours plus fins que les gens qui vous embauchent.«Malcolm X made me very strong at a time I needed to understand what I was angry about. He had peace in his heart. He exerted a big influence on me.» / Malcolm X m’a rendu très forte à un moment où j’avais besoin de comprendre contre quoi j’étais en colère. Il avait la paix dans le cœur. Il a exercé une grande influence sur moi..

©DR

«My identity is very clear to me now. I am a black woman. I’m free. I no longer have to be a credit. I don’t have to be a symbol to anybody; I don’t have to be a first to anybody. I don’t have to be an imitation of a white woman that Hollywood sort of hoped I’d become. I’m me, and I’m like nobody else.»/ Maintenant, pour moi, mon identité est très claire. Je suis une femme noire. Je suis libre. Je n’ai plus besoin d’être une caution. Je n’ai pas besoin d’être un symbole pour qui que ce soit. Je n’ai pas besoin d’être une première pour qui que ce soit. Je n’ai pas besoin d’être une imitation d’une femme blanche comme Hollywood le désirait. Je suis moi, et je suis comme personne d’autre.

 

 

 

bonus : un documentaire sur cette grande dame, grande chanteuse de jazz.

 

 

 

 

Articles similaires

Laisser un commentaire