Musée Nationaux donc fermé en principe les mardi. La plupart des expositions sont offertes jusqu’au milieu du mois de janvier 2010, vers le 20.
En premier lieu, il ne faut surtout pas manquer au Musée Jacquemart André, jusqu’au 20 janvier 2010, La collection Alana, des chefs-d’œuvres de la peintures italienne. Soixante-quinze œuvres y sont présentées. Cette collection renvoie à celle de Nélie Jacquemart et Edouart André en leur temps – On peut y jeter un œil, même deux ; il y a là aussi de la très belles peintures italiennes, comme au rez-de-chaussée du XVIIIème.
Chez Alana il y a Monaco, Fra Angelico, Ucello, Bellini, Carpaccio, Tintoret, Bronzino, Gentileschi… c’est dans un espace hélas réduit où se font les expositions. L’accrochage est dense comme à l’époque de la Renaissance – voir le Palazzo Pitti à Florence – Certains se posent la question de l’authenticité du Pontormo acheté récemment ?! On ne peut plus se fier aujourd’hui aux experts. Pour ma part ma préférence va au Filippo Lippi et à celui de Fra Angelico (son maître) dont ses bleus sont toujours d’une beauté stupéfiante. Cette demeure est propriété de l’Institut de France, gérée par la société privée Culturespaces ; elle est ouverte, et c’est un atout, tous les jours. Bon c’est plus cher que les musées nationaux ou ceux de la ville, le café, le brunch est hors de prix, la clientèle est très chic, touristique aussi, mais bon, la beauté n’a pas de prix !
Les grandes messes se font, outre celles du Louvre (voir sur le site article sur De Vinci ) au Grand Palais. Le snack lui aussi a augmenté ses prix en peu de temps. Pour un billet pas si modique on se doit d’aller rencontrer Monsieur de Toulouse Lautrec.
Là il y a du lourd ! On a rarement vu autant de ses œuvres, venues du monde entier, exposées dans cet espace gigantesque !
On se rend compte en voyant sa production, combien Lautrec est moderne dans la forme et dans le fond. C’est l’exposition qu’il faut voir et revoir.
S’il faut choisir pour un week end : Hartung au MAM et Toulouse Lautrec au Grand Palais ! Après prendre un café au Palais de Tokyo où le prix est raisonnable !
Dans une aile plus petite du Grand Palais, une première : Le Greco. On peut y glisser un œil si on aime ses bondieuseries. Bon il n’avait pas le choix le pauvre, à l’époque, il a même eu quelques ennuis paraît-il,;l’omnipotence des cathos ne permettait pas d’autres sujets que le christ en croix, sa famille « divine »
– Joseph a toujours l’air de s’emmerder…curieux… – était-il dans la confidence ?
il devait peindre aussi quelques notables et curés pour remplir sa gamelle. En regardant bien sa peinture, Greco était un peintre très moderne. Picasso, Cocteau, l’ont très bien analysée. Alors la question qui reste en suspend ? : avait-il des problèmes psychiatriques et ophtalmologiques ?
L’élongation des corps, des visages est-ce un reste de maniérisme ? Figuration du surnaturel ? La question est ouverte, surtout lorsqu’on regarde sa série du Christ chassant les marchands du Temple. Il l’a peint toute sa vie, et la déformation se fait jour petit à petit. Voilà de quoi écrire et écrire, encore et encore à l’encre de ses yeux !…Pour faire des économies il existe un billet duo Lautrec-Gréco à un prix intéressant. Nous on préfère aller voir les cuisses légères des bordels, du Moulin Rouge, que les portraits de ces espagnols et ces ecclésiastiques, comme a fait Vélasquez en son temps et son Pape que Bacon a si bien analysé l’âme.
Quelle belle transition ! Oui Bacon est installé chez Pompidou. Peut-être qu’ils ont bu un coup ensemble ! Le Pape est là, lui aussi, au milieu de 86 œuvres : 79 peintures dont 16 grands triptyques, et 7 œuvres sur papier dont 4 inédites,provenant de collections publiques et privées, françaises et étrangères,
Cette exposition est la deuxième après celle de 1971 au Grand Palais. C’est un événement par l’ampleur de la rétrospective, mais on ne peut pas dire qu’un effort de mise en place a été fait. C’est du brut ! Elle montre le travail de Bacon des années 30 jusqu’à sa mort. Pratiquement dès le début il avait trouvé son style : La mort c’est la vie ou vice versa !
Le morbide dans toute sa splendeur on le trouve aussi au Jeu de Paume jusqu’au 19 janvier 2020, dans le travail photographique d’une très grande qualité de Peter Hujar – Ses photos sont l’anti Mapplethorpe ;
Hélas ces deux artistes n’ont pas résisté aux années sida à New York. The Speed of Life, la vie à toute vitesse, est le bon sous titre de l’expo dans ce temple de la photographie comme le Musée Européen de la Photographie.
Pourquoi aller aux autres expos photo sous les voutes du Grand Palais par exemple. Il faut être maso pour faire la queue pendant des heures, payer 30 euros pour regarder des clichés d’amateurs qui ne sont pas plus intéressants que ceux qu’on a à longueur de temps sur instagram et « admirer » les tirages vendus à des prix exorbitants par les marchands ! Ah oui il y a une entrée VIP quand même ! C’est ici, aux Tuileries, dans ces lieux chargés d’histoire de France, qu’on découvre les grands artistes. L’expo sur Hujar est comme celle de Bacon, morbide, non dans les sujets – beaucoup de portraits – mais dans ce qui s’en dégage et c’est là tout le talent de ce photographe.
Il a fait un ouvrage photographique qui porte bien son nom « : Portraits in life and death ». Ses photos sont troublantes. Qu’il photographie des corps ou des visages il fait attention aux marques laissées par le temps ou l’expérience. « Je veux que les gens puissent éprouver l’image tactilement et sentir son odeur » disait-il de ses portraits, de ses nus, d’inconnus, on est loin des corps idéalisés de Mapplethorpe ! C’est effroyablement vrai ! Peter Hujar (1934-1987) à découvrir d’urgence et rien que pour 10 balles ! C’est pour rien !
Ah ORSAY et ses grandes messes ! En fin de compte les petites expositions (le talismans de Sérusier, Morisot…) sont moins bourratives que les grosses qui attirent les foules aveugles. Alors Degas et la danse? Beinh oui on a des danseuses, des tutus et des petits rats espionnés par des ombres, des gros matous, prêts à les dévorer ! Autre temps ? Bon ce n’est pas tout à fait le sens de l’expo, là c’est du tutu du tu tu du tu tu….offert toute la semaine sauf le lundi comme les musées parisiens, on n’y perd son chausson dans ces jours de fermeture ! Ce qui est bien à Orsay ce sont les concerts à l’auditorium, les mardi à 12h30 et les jeudi à 20h, il y a du beau monde sur scène, souvent de la place et pas cher ! Ils sont en principe en relation avec les expos. Non les musiciens ne jouent pas en tutu ! Sur le site du musée on peut réserver. Allez quelques tutus…
Il existe aussi le musée du Luxembourg qui comme ne le dit pas son nom est sous la tutelle du Sénat, qui confie à des sociétés privées certaines expositions. C’était le premier musée ouvert au public au XVIIIème siècle ! Dans cet espace tout petit, petit il y a eu des grands peintres qui ont été offerts aux yeux avides de découvrir de la peinture. Même l’art contemporain a été accroché au XIXème, enfin l’art officiel de l’époque. Ce musée est ouvert tous les jours.
On le site pour mémoire, mais cette exposition n’a vraiment aucun intérêt à tous les niveaux. Reynolds, Gainsborough, tableaux de nobles, de gros bourgeois bien riches, peintures exécutées par de pros c’est sûr, mais payer pour aller les voir, mieux vaut se promener dans le jardin et revoir la fontaine Médicis !
Bon il y a un ou deux tableaux sympathiques, un de Richard Wilson qui a peint pas mal de fois la Tamise, assez bucolique sa peinture, ça aère, et puis il y a un bon délire de Füssli
Il y a encore d’autres expositions à voir dans Paris Musées, allez dans les galeries ça ne coûte rien et les jeudi soir on vous offre même un verre juste pour le plaisir ! Bonne déambulation artistique.