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« LA MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : LE PHILHAR – L’INTERCONTEMPORAIN – ROPHÉ

Studio 104, 116 avenue du Président Kennedy , 75016 Paris

Vendredi 23 juin 2023, 20h

Aida Shirazi : T O R    N

Rebecca Saunders : Wound

Edgar Varèse : Arcana

Ensemble Intercontemporain

Orchestre Philharmonique de Radio France

Hélène Collerette, violon solo

Étienne Démoulin, électronique Ircam

Luca Bagnoli diffusion sonore Ircam

Pascal Rophé, direction

Ce concert alliait le Philhar et l’Ensemble Intercontemporain pour interpréter deux œuvres. La première, TOR N, d’Aida Shirazi pour orchestre et électronique nous entraîna dans des espaces contrastés, continus, cette composition bien construite et assez courte, pour ne pas être répétitif dans les effets, était assez plaisante. Wound – couper, déchirer, blesser – n’avait pas le même caractère.

Ce que l’on a le plus apprécié ce sont les 15 minutes de préparations pour positionner l’Ensemble et le Philhar au grand complet et surtout le moment où Pascal Rophé a baissé ses bras après infligé au public plusieurs fins qui n’en finissaient pas.  Il faut dire que ce pavé de 30 minutes aurait pu être une œuvre intéressante, comme la précédente, en seuleument 15 minutes! Ce n’était que redite, sans aucun sens et mal composée. Les intentions de la compoàsitrice sont à la limite du ridicule : Le silence est la toile sur laquelle le poids des sons laisse sa marque – Beinh oui non ? – Le son déchire la surface du silence – tient c’est nouveau comme principe ! Oui avec cette œuvre boursouflée, prétentieuse, Rebecca Saunders nous a décoché une vraie blessure! Certains,  de grands spécialistes connus de la musique d’aujourd’hui, faisant partie de la maison, voisins de mon fauteuil, ont eu cette chance de s’être endormis pendant les 30 minutes ! C’était aussi amusant de voir des membres du Philhar qui souriaient entre eux, n’ayant rien à jouer, enfin juste quelques coups d’archets; convoquer ce brillant orchestre pour rien pendant que l’Intercontemporain s’escrimait à jouer, mais lui habitué à ce genre de programme. Bon on parle trop de cette plaie ! C’est avec le Philhar, enfin seul, que le concert s’est terminé magnifiquement avec Arcana de Varèse. Quel dommage que cette œuvre fut donnée dans le Studio, l’Auditorium aurait été plus propice à ce genre de composition. Cette oeuvre de 1927 paraissait plus contemporaine que la précédente, c’est dire ! Arcana une composition incandescente où chaque instrument avait droit à la parole…Rophé, peut-être fatigué d’avoir dirigé Wound, avait sûrement qu’une envie d’en finir et a dirigé, ces 15 minutes de bonheur musical, avec une vitesse peu commune…

Pour toutes informations sur le programme du festival : manifeste.ircam.fr

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